Risa Morimoto, réalisatrice américaine d'origine japonaise, a découvert il y a quelques années que son oncle avait ainsi suivi un entraînement de pilote kamikaze dans sa jeunesse, mais en avait conservé le secret jusqu'à sa mort. Comment réconcilier l'image familière du défunt avec l'abstraite figure sacrificielle du kamikaze, façonnée par le nationalisme d'un empire disparu ? Pour comprendre, la réalisatrice est partie à la rencontre de pilotes survivants et, avec eux, retrace ces années cruciales du Japon en guerre.
Les pilotes kamikazes sont une puissante incarnation du fanatisme. Au Japon, ils restent largement respectés pour leur sacrifice désintéressé à la nation. À l'extérieur de l'archipel, peu de gens savent que si 4.000 pilotes sont morts dans des opérations kamikazes, des centaines d'entre eux ont survécu à la guerre, attendant encore au moment de la capitulation un ordre de mission qui n'arriva jamais.