« Paris est encore sous la vive émotion causée par la découverte des cadavres de six victimes du crime horrible, commis avec une férocité inouïe pendant la nuit de dimanche à lundi » titrait Le Petit Journal du 24 septembre 1869. L’affaire Troppmann est une des affaires criminelles les plus sensationnelles et les plus médiatisées du Second Empire. Elle a permis au Petit Journal de s’imposer comme un journal populaire à grand tirage, dont les faits divers sordides constituent le fonds de commerce. Les détails de ce meurtre multiple, les rebondissements qui précèdent l'arrestation de l'assassin, sa personnalité ambiguë, trouvent également un large écho auprès des romanciers de l'époque assistant notamment au procès (Gustave Flaubert, Alexandre Dumas, Jules Barbey d'Aurevilly...