L’ÉGLISE ANGLICANE, De Henri VIII, à Elisabeth 1er d’Angleterre

Avec l’église anglicane, je débute une nouvelle collection : L’ESSENTIEL POUR LES FLEMMARDS. Cela me demande énormément de travail

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Pareillement à un drame de Shakespeare, l’Église anglicane s’est faite dans le bruit et la fureur, les larmes et le sang. En effet, de l’acte de suprématie, jusqu’aux 39 articles sous Élisabeth I^re, beaucoup de sang a coulé. Beaucoup d’hommes et de femmes perdront leur vie. Parmi ces victimes, des hommes aussi illustres que Thomas More seront exécutés, tout simplement parce qu’ils ont eu le tort de suivre leur conscience.

Beaucoup ont en entendu parlé, mais très peu savent ce qu’elle est réellement. L’Église anglicane est l’institution ecclésiastique officielle de l’Angleterre. Son parcours ardu et complexe débute avec l’acte de suprématie en novembre 1534. Par cet acte, le parlement déclare la séparation entre l’Angleterre et l’autorité religieuse du pape établi à Rome. Henri VIII se déclare le chef suprême de l’église anglaise.

Toutefois, il est important de comprendre qu’il s’agit d’une rupture politique et nullement doctrinale ou théologique. En effet, Henri VIII, comme une majorité d’Anglais, était un fervent catholique. Il mourra catholique. L’Angleterre continuait d’être catholique, mais sans l’autorité du pape.

Ainsi, au début de son règne, afin de contrer l’influence de Martin Luther, il prend position contre la réforme. Il fait paraître en 1521, sous sa signature, une Défense des sept sacrements qui rencontre un grand succès à travers l’Europe et connaît plusieurs éditions. Ceci lui vaudra le titre de défenseur de la foi catholique par le pape Leon X. Rien ne présageait, donc, de la future scission. Toutefois, cette séparation ne signifiait nullement création de l’Église anglicane. Dans les faits, la véritable Église anglicane ne naîtra qu’avec Élisabeth 1^re reine d’Angleterre, la fille d’Henri VIII et d’Anne Boleyn.