"Burn Notice" : ça buzz et on se réveille sous le soleil de Miami

A force de n'entendre que du bien d'une série, la curiosité est forcément décuplée. Il y a un an, USA network annulait Les 4400 et Dead Zone mais mettait au monde Burn Notice. Fort d'un démarrage solide (3,98 millions de téléspectateurs) suite à une promo appuyée, la création de Matt Knix a suscité l'intérêt des téléspectateurs et en a profité pour rassembler de plus en plus de fans au fil des épiodes. Le résultat ? Une seconde saison débutée il y a quelques semaines, une audience oscillant entre 4,5 et 5 millions de fans chaque semaine et un statut solide de divertissement malicieux. Une réussite ? Mieux : LA nouvelle série du moment aussi radicale que jouissive !

Zoom sur un phénomène... 

Exit les clichés ! Burn Notice c'est l'histoire exlosive de Michael Westen, un espion du gouvernement américain, qui lors d'une mission d'inflitration au Nigeria apprend qu'il est le malheureux élu d'une "Burn Notice" (notification de licenciement assez brut). Se faire virer c'est chaud mais se faire éjecter en plein coeur d'une mission undercover c'est encore plus délicat. 

De retour par miracle à Miami, Michael, seul au monde et ruiné va tout mettre en oeuvre pour tenter de comprendre qui est derrière tout ça, comment et surtout pourquoi ! Parachuté dans un environnement hostile entre sa mère à problèmes, son ex-petite amie aussi sensuelle qu'envahissante et décidée sans oublier son ex-partenaire, Michael va aider les nécessiteux sans se faire repérer afin de financer son enquête personnelle visant à élucider cette "Burn Notice"...

Rythme enlevé, musique salsa et rock'n roll, ambiance fiévreuse et caliente de Miami, humour omniprésent, action explosive (mixe de Big Hit et Jason Bourne)  bonne humeur, casting impeccable, ton divertissant, efficacité et suspense savamment distillé... tous les éléments rassemblés font que Burn Notice est une totale réussite jonglant habilement entre le second degré et l'impact sans concession d'une véritable histoire d'espionnage. Plus l'intrigue avance, plus l'ensemble se décante tout en prenant une dimension que l'on ne soupçonnait pas au début.

Jouant très loin des clichés, Burn Notice brasse une foule de thèmes mais se focalise surtout sur le fait du : jusqu'où pourra aller Michael pour titiller les gens reponsables de son "mystère" et faire pencher la balance en sa faveur ? Attirance / Répulsion... cette dualité touche tout le monde et tous les thèmes durant l'intégralité du show.

Véritable spectacle euphorisant passant comme une lettre à la poste, Burn Notice ne se prend pas la tête et cumule les bons points avec une aisance savoureuse. On a connu certes des séries plus puissantes et profondes mais dans son registre (divertissement), la création de Matt Knix est une sacré petite bombe.

Dopé par un casting qui s'éclate, Burn Notice rassemble des pointures au paradis de la décontraction. Dans le rôle titre, Jeffrey Donovan (Hitch) assure tout en charisme et cool attitude. Sorte de clone de James Franco mixé à un Walton Goggins de The Shield, Donovan tient le haut de l'affiche, en héros paumé mais pas trop. A ses côtés la sensuelle Gabriellle Anwar (vue dans The Tudors saison 1 où elle campait la Princesse Margarette) fait des merveilles en femme fatale un brin envahissante mais terriblement attachante. Une machine à tuer dans un corps de déesse.

Le mythique Bruce Campbell (Evil Dead) tient quant à lui le rôle du bon pote tendance beauf aussi déluré qu'efficace et parfois gaffeur en mission mais vraie machine à tuer.

Dernier personnage régulier important : Sharon Gless ! La perturbée Colleen Rose de Nip/Tuck saison 5 et la maman Debbie Novotny de Queer as Folk, fait ici office d'élément perturbateur dans la vie de famille de Michael. Si la série s'amuse à alterne humour, suspense et action, les moments avec Madeline, la mère de Michael confèrent au show, une troublante nostalgie tutoyant l'émotion lors de quelques passages. Un bon compromis où le drame familial tient sa place autant que les enquêtes annexes...

Tricia Helfer, le Cylon 6 de Battlestar Galactica, présente dans 7 épisodes en saison 2 cette année, ne fait qu'augmenter la température mais aussi avancer l'histoire pour Michael et la vérité recherchée...

Humour, action, suspense, musique endiablée, ambiance euphorisante, acteurs au top, montage "cut" et effets décalés réjouissants font de ce Burn Notice un cocktail détonnant de divertissement débridé.

Rapide, efficace et réservant de jolies petites surprises, Burn Notice n'a toujours pas donné de signes de diffusion en France (il faudrait se réveiller) mais découvrez au plus vite ce petit joyau de série mêlant adroitement divertissement et malice originale !

La saison 2 (actuellement diffusée aux Etats-Unis) fait un carton. Une saison 3 devrait être annoncée prochainement selon toute logique surtout que comme l'atteste Knix, son créateur : "La série vous surprendra plus d'une fois nottament sur la révélation finale... ce n'est pas du tout ce à quoi vous pourriez penser (voir les rumeurs d'un Alias bis)." Et force est de constater qu'il a raison le monsieur puisqu'actuellement au stade de l'épisode 4 de saison 2, nous voilà bien avancé mais toujours mené par le bout du nez ! 

What the f*** is going on ? Go Burn Go !