Mindy Kaling est vraiment une créatrice qui sait ce qu’elle fait et qui transmet son amour des comédies romantiques de façon toujours excellente. Bien qu’il y ait déjà énormément de comédies ou de séries dramatiques qui se déroulent dans le monde de l’université, ce qui est assez remarquable avec The Sex Lives of College Girls c’est que les personnages sont parfaitement développés et utilisés sans leurs parents dans les pattes. C’est un peu comme ce que Mes Premières Fois a déjà pu faire sur Netflix mais de façon différente. Ils sont revenus les parents (comme dans l’épisode 6, l’un de mes préférés de la saison) mais les relations entre ces quatre amies sont celles qui font le sel de la série. The Sex Lives of College Girls parvient à intégrer au delà des romances et de la sexualité des sujets assez forts comme la race, la différence de classe ou le comportement de prédateur. Il y a quelque chose de ludique dans cette comédie qui permet aussi de prendre conscience avec intelligence de sujets de société dont on parle pourtant souvent.
Mais c’est la façon de les intégrer dans The Sex Lives of College Girls qui fonctionne. Car la série a ce côté léger qui permet de créer un environnement chaleureux. Plus la saison avance et plus celle-ci a finalement créé une vraie harmonie entre les décors, les personnages et les intrigues. La série aime s’amuser de tout même de la poésie féministe. On sent que les créateurs de la série aiment les personnages qu’ils racontent et c’est ce qui nous permet de nous attacher toujours plus. Ces deux derniers épisodes permettent de conclure une partie des intrigues de la saison tout en nous offrant des perspectives pour la saison 2 que HBO Max a déjà commandé. Plutôt que de perdre du temps dans des querelles insignifiantes, The Sex Lives of College Girls comprend que ces quatre amies doivent se serrer les coudes pour le meilleur et pour le pire car ce sont les seules personnes sur qui elles peuvent compter dans ce monde de brutes.
Qu’elles se relâche en classe, dégradent la propriétaire de l’école en étant ivre, le quatuor central de la série est rafraichissant et tout se fait sans jugement. L’alchimie entre les quatre actrices joue beaucoup dans la réussite de The Sex Lives of College Girls. Le fait qu’il y ait eu à chaque fois plusieurs épisodes d’un coup était une excellente chose qui a permis de s’attacher aux personnages au fil des épisodes sans devoir attendre trop longtemps. Dans un sens, ces deux épisodes parviennent à conclure parfaitement la saison et sont à la hauteur de cette délicieuse comédie dramatique et romantique qui n’a de cesse de surprendre. L’écriture piquante de Mindy Kaling mélangée à son côté ultra guimauve lui permet de créer des séries originales avec des sujets que l’on a pourtant déjà vu des dizaines de fois (et même sur Netflix avec sa propre série).
Note : 8/10. En bref, fin de saison réussie qui ne fait que renforcer mon attachement à ce quatuor touchant, drôle et rafraichissant.
HBO Max a renouvelé The Sex Lives of College Girls pour une saison 2