Être visible sur les moteurs de recherche représente aujourd’hui un enjeu marketing énorme pour les entreprises. Chaque jour, 3,5 milliards de recherches sont effectuées sur Google.
Avec ses zones d’ombre et ses nombreuses évolutions, le référencement naturel a son lot d’idées reçues, de fantasmes et de mythes. Au final, difficile pour les entreprises de s’y retrouver et de réellement performer. À l’occasion de la 10e édition de l’Erepday, Mickaël Hamard et Antoine Romain démêlent les idées reçues des vrais leviers pour que le SEO s’inscrive mieux dans votre stratégie marketing !
Qu’est-ce que le SEO ?
SEO est l’abréviation anglaise de Search Engine Optimization et signifie en français « optimisation pour les moteurs de recherches », ou plus communément appelé référencement naturel.
C’est un ensemble de leviers qui permettent d’optimiser la visibilité des pages d’un site web dans les résultats d’un moteur de recherche.
En d’autres termes, il s’agit du processus d’amélioration de votre site afin d’accroître sa visibilité lorsque des internautes recherchent des produits ou services, liés à votre entreprise dans Google, Bing, Yahoo et d’autres moteurs de recherche.
Le SEO : une pratique technique ou sémantique ?
La technique et la sémantique sont indissociables dans le cadre d’une stratégie de référencement naturel. Ce sont deux leviers sur lesquels agir en parallèle.
Toutefois : « Vous pouvez avoir le meilleur contenu du monde, si votre site n’est pas propre techniquement et ne permet pas à Google d’accéder aux contenus, ceux-ci ne servent à rien », explique Antoine Romain.
Concrètement, si votre site web n’est pas optimisé techniquement, vous aurez des soucis pour être référencé favorablement sur les pages de résultats de recherches.
Quels sont les points techniques à vérifier en référencement naturel ?
1. Consulter régulièrement la Google Search Console
La Google Search Console, anciennement appelée Google Webmaster Tools, est un service gratuit mis à disposition par Google pour suivre le référencement de votre site internet.
Cet outil indispensable permet de vérifier un certain nombre de critères techniques et la manière dont Google comprend votre site. Il aide notamment à résoudre les erreurs qui pourraient surgir par rapport à l’indexation de vos pages web.
2. Vérifier l’indexation de votre site
Pour vérifier que votre site web est bien indexé sur Google, vous pouvez utiliser la commande suivante :
site:votrenomdedomaine.com
Ainsi, vous avez la possibilité de connaître le nombre de pages de votre site web présentes dans l’index Google.
Vous pouvez alors comparer avec le nombre de pages réelles et vous obtenez votre taux d’indexation.
Ce taux permet de déterminer si vous avez des problèmes d’indexation. Si votre taux est faible, c’est probablement qu’il existe un problème technique qui empêche vos pages d’être indexées sur Google.
3. Analyser les performances avec Page Speed Insight
Les performances de votre site web et notamment sa vitesse de chargement sont des éléments de plus en plus importants pour le SEO – non seulement pour Google avec la mise à jour de son algorithme – mais aussi pour les utilisateurs.
En effet, on estime aujourd’hui que 40% des internautes quittent une page web si elle ne se charge pas au bout de 3 secondes.
L’outil Page Speed Insight de Google permet de mesurer le temps de chargement d’une page d’un site web dans le but d’optimiser ses performances.
Après avoir inscrit votre page web dans l’outil, une note globale de 1 à 100 est attribuée ainsi qu’un code couleur : rouge, orange et vert.
Il existe d’autres outils afin de tester le temps de chargement de votre site web tels que Dareboost, GTmetrix ou Pingdom.
4. Testez l’ergonomie mobile
L’ergonomie mobile est un critère important à vérifier dans le cadre d’un audit SEO technique. C’est pourquoi, afin de vérifier si votre site internet est bien compatible avec les mobiles, Mickael Hamard nous conseille d’utiliser les outils mis à disposition par Google.
L’outil de test mobile friendly de Google permet de savoir rapidement si votre site est compatible avec les smartphones.
Très simple d’utilisation, il suffit de coller l’URL de la page web que vous souhaitez tester pour obtenir le résultat.
5. Expérimentez la mise en place du balisage de données structurées
L’outil d’aide au balisage de données structurées vous permet de baliser des éléments spécifiques d’une page web, tels que la présence des avis Google, le prix d’un produit, etc. Il peut ensuite présenter vos données de façon plus attrayante et plus innovante dans les pages de résultats de recherches.
Quels sont les outils et démarches pour déterminer les points d’impact ?
La requête de l’utilisateur dans la barre de recherche Google peut être différente s’il s’agit d’une :
- Requête navigationnelle ;
- Requête informationnelle ;
- Requête commerciale ;
- Requête transactionnelle.
Il convient de trouver toutes les requêtes et besoins des internautes sur la thématique en question. Vous pouvez analyser ce que les internautes tapent sur les moteurs de recherches, en vous inspirant de ce que Google vous offre.
Par exemple sur la thématique du SEO, nous pouvons récupérer les « autres questions posées » ci-dessous.
People also ask – requête « SEO »D’autres outils peuvent permettre d’analyser les demandes sur une thématique donnée telle que : Answer The Public et l’addon chrome SEO Minion.
Answer the public – requête : « SEO »Une fois que les questions sont récupérées, vous pouvez mettre en place une stratégie de contenu pour répondre à un maximum de questions.
SEO & SEA : Deux leviers complémentaires
Selon le type de requête, les points d’impact peuvent être importants. Le travail de recherche d’expressions peut se réaliser dans le cadre d’une campagne SEO et d’une campagne SEA.
En travaillant conjointement ces deux leviers, vous multipliez les points d’impact.
En référencement payant – en anglais SEA, l’abréviation de « Search Engine Advertising » – vous obtenez une visibilité rapide.
En SEO, la visibilité est un travail de longue haleine et les résultats sont obtenus sur les moyens et longs termes.
Idées reçues & mythes en SEO
« Si je fais du SEA, je serai mieux positionné en SEO »
Tous les leviers qui peuvent être employés pour rendre plus visible : une page, un contenu ou un site web, doivent être utilisés.
À priori, il n’existe pas de corrélation entre le SEA et le SEO. Néanmoins, il est possible qu’il existe un effet indirect.
Il est alors intéressant de mettre en place une stratégie cross canal pour utiliser tous les leviers marketing pertinents pour l’entreprise : SEO, SEA, emailing, réseaux sociaux, etc.
« Il faut compter 1000 mots pour être bien référencé »
En réalité, le nombre de mots pour être référencé sur un mot-clé est variable. Selon la thématique et la concurrence présente sur la SERP, vous pouvez avoir besoin de réaliser des articles de fond, complexes et très exhaustifs. Des séries d’articles peuvent dépasser 5000 mots pour se positionner sur une expression. Tandis que 300 mots dans un article éditorial permettront de renforcer votre positionnement.
En tous les cas, viser une position avec un article n’est pas considéré comme une bonne stratégie.
Il est plus intéressant de mettre en place un cocon sémantique, afin d’apporter du contenu SEO à travers plusieurs petits articles de 300 à 500 mots.
Le must ? Apporter des réponses et offrir un contenu pertinent, qui répond le mieux aux besoins des internautes. De cette façon, vous pourrez vous positionner sur une position 0 – même avec un contenu relativement court.
« L’annonceur à souvent les bons termes »
Les internautes qui recherchent vos produits ou services ne formulent pas forcément de la même manière leurs requêtes.
« Utiliser Google comme moteur de question est une solution », partage Mickaël Hamard.
Souvent, les professionnels, utilisent du jargon : des termes pointus et spécifiques.
C’est pour cette raison que les recherches sémantiques se basent sur les expressions que tapent les internautes dans Google.
L’outil Google Trends permet de connaître la tendance et le nombre de recherches sur des mots-clés.
C’est un outil intéressant pour comparer plusieurs expressions.
Un autre outil intéressant est celui de Samuel Schmitt : Thruuu. C’est un outil de référencement et un analyseur des pages de résultats de recherches gratuit.
En un coup d’œil, vous pouvez obtenir un aperçu des 100 premiers résultats Google en fonction d’une expression ainsi que :
- Le nombre total de résultats ;
- La puissance et l’autorité des pages (Page Rank) ;
- Le nombre de mots par pages ;
- Le nombre d’images par pages ;
- Etc.
Ces informations permettent de jauger l’effort sémantique à fournir pour arriver à vous positionner sur une expression en particulier.
« Mes concurrents commerciaux sont les mêmes sur le web »
Il existe deux grands types de concurrents :
- Les concurrents commerciaux : ils n’ont pas forcément travaillé les différents leviers marketing et SEO et ne seront donc pas obligatoirement présents sur le web.
- Les concurrents web : Wikipédia, Site de presse, etc.
Vos concurrents ne sont pas ceux auxquels vous pensez. C’est pourquoi une analyse concurrentielle est indispensable pour connaître vos concurrents SEO.
« Une seule prestation suffit en SEO »
Le SEO n’est pas figé dans le temps. C’est un levier à travailler sur le long terme. Les critères varient régulièrement et deviennent de plus en plus précis grâce aux algorithmes. Et si la fréquence du contenu baisse, Google va en tenir compte…
Bien entendu, vous pouvez commencer par corriger certains points bloquants à la suite d’un audit. Mais la partie contenu SEO s’inscrit dans le temps.
« Un campagne SEO performe en 1 mois »
Une campagne de référencement naturel prend entre 3 à 6 mois à performer. Cela varie selon les critères.
« En SEO, il faut savoir être patient ».
En règle générale, une fois que les actions ont été mises en place : correction technique, rédaction de contenus et intégration et acquisition de backlinks, le temps minimum pour que Google les prennent en compte est de 3 mois.
« Les mots-clés génériques sont les meilleurs »
Si les mots-clés sélectionnés sont mal choisis (trop génériques ou trop concurrentiels) une entreprise peut perdre son temps ad vitam aeternam avant d’atteindre la position espérée.
Lorsqu’un client débute avec un site qui a peu d’autorité, il est utile de se positionner sur des expressions plus longues dites de longues traines.
Les mots-clés de longues traines sont des expressions clés moins concurrentielles – qui permettent d’aller chercher du trafic plus qualifié.
Par exemple :
- Le mot-clé « voiture » est une requête générique et très concurrentielle. Il y’a peu d’intérêt pour une entreprise à se positionner sur ce terme.
- L’expression clé « Peugeot 208 année 2018 couleur grise » est une requête précise, qui permet de recevoir du trafic qualifié (des internautes déjà avancés dans leur schéma de réflexion).
« Yoast SEO est un bon indicateur de performance »
L’outil Yoast SEO est un plug-in d’optimisation des moteurs de recherche pour WordPress. Comme tous les autres outils, son efficacité dépend de la manière dont vous l’utilisez. Se servir des indicateurs « verts ou rouges » ne sert finalement pas à grand-chose.
Il est essentiel d’avoir une compréhension des critères techniques et des configurations à mettre en place afin d’éviter des erreurs telles que les pages zombies ou les indexations de pages inutiles.
Finalement, la base en SEO : poser des objectifs
Quelles sont les intentions de départ en termes de positionnement ? Quels sont les objectifs en termes quantitatifs pour une entreprise ?
En définitive, la stratégie SEO est adaptée en fonction des objectifs de l’entreprise. Et cela peut passer par du SEO, mais aussi du SEA.
La recherche sémantique est un point essentiel, les expressions recherchées par les clients potentiels sont déclinées puis listées en fonction des produits ou services que propose le client.
C’est la corrélation entre l’objectif de présence de visibilité et la pertinence des expressions qui permet de performer en SEO.
« Objectif flou ; connerie précise »
Thibaut Bernardin
Plus simplement, si vous n’avez pas d’objectif, n’y aller pas.
Le SEO local : un levier à ne pas négliger !
Le référencement local est une pratique du référencement naturel visant à positionner une entreprise sur une requête géographique.
De plus en plus d’utilisateurs effectuent des requêtes depuis leur mobile pour rechercher une entreprise proche de leur zone géographique.
Pour une entreprise locale qui souhaite être visible proche de sa localisation, apparaître sur le pack local grâce à la fiche Google my Business est fondamental d’un point de vue marketing.
En un coup d’œil, l’internaute peut visualiser les données les plus importantes de votre entreprise :
- Nom, adresse, localisation, numéro de téléphone ;
- Horaires, produits, services ;
- Images ;
- Nouveautés, évènements, etc. (posts) ;
- Nombre d’avis et résultat de la notation globale.
L’impact de la fiche Google my Business est rapide. « Plus vite que du référencement naturel », confie Antoine Romain.
Les avis clients sont aussi un élément important qui apparaissent sur la fiche Google my Business. Ils permettent notamment d’augmenter la visibilité de la fiche. D’où l’importance de travailler l’e-réputation !