Lors de la réunion regroupant plusieurs experts internationaux de la grippe aviaire à ROME, il n' y a pas eu de réponse à la fameuse question: Est ce mieux ou pire qu'avant avec le virus H5N1 ?
Organisée sous la triple égide de l'Organisation mondiale pour la santé animale (OIE), de la FAO et de l'OMS, cette réunion intervenant à Rome a permis la validation d' une stratégie basée sur un système de surveillance épidémiologique doublé de mesures de destruction des foyers.
Des progrès, notamment en Asie, qu'il s'agisse du Japon, du Laos, du Cambodge, de la Thaïlande et d'une partie de la Chine ont été démontrés. De ce point de vue, les efforts financiers consentis par la communauté internationale n'ont pas été vains, ce qui est encourageant.
Cette conférence coïncide avec l'émergence d'une nouvelle "bouffée épizootique" en République tchèque et en Allemagne. Il est, depuis peu, établi que, tout en étant bien d'origine asiatique, les souches virales identifiées dans ces deux pays sont différentes de celles qui, jusqu'à présent, avaient été retrouvées sur le continent européen.
"Leur signature moléculaire est très proche de celle des souches observées ces derniers temps en Afghanistan ou en Arabie saoudite, précise Bernard Valat, directeur général de l'OIE (organisation mondiale de la santé animale).
Nous pouvons dès lors postuler que ces nouvelles contaminations virales ont pour origine des oiseaux sauvages infectés sous l'effet de brusques changements climatiques modifiant les circuits de migrations. Mais nous n'en sommes qu'au stade des hypothèses."
En moins d'un an, dix-huit pays ont été infectés ou réinfectés par le virus H5N1 et dans la plupart des cas, l'alerte et la capacité de réponse ont permis de stopper en quelques semaines l'extension des foyers.
"Nous sommes néanmoins confrontés depuis longtemps à une série de situations très difficiles, explique M. Domenech. Il s'agit pour l'essentiel de l'Indonésie, de l'Egypte et du Nigeria, où l'épizootie sévit sur un mode endémique et représente une menace constante de transmission à l'homme et de contamination animale dans les pays voisins. Depuis le Nigeria, nous venons d'observer une extension de l'épizootie au Togo et au Ghana."
Le VIETNAM:
Le cas du Vietnam fournit une autre forme d'enseignement. Infecté depuis plusieurs années et ne parvenant pas à maîtriser l'épizootie à partir des mesures d'abattage des oiseaux d'élevage, ce pays a eu recours à de coûteuses campagnes systématiques de vaccination des volailles. L'opération a dans un premier temps été un succès avant que le H5N1 ne soit réintroduit dans le pays par le biais de canards dont l'élevage avait pourtant été prohibé. La principale question est de savoir quand les autorités sanitaires vietnamiennes parviendront à contrôler la situation sans avoir recours aux campagnes de vaccination.
article complet consultable sur le site du journal LE MONDE et rédigé par M. Jean-Yves Nau.
Note ryback:
Plusieurs choses suite à cet article.
La première: Concernant le rôle des oiseaux sauvages, cela reste une fois encore à déterminer car rien à ce jour ne permet de pouvoir affirmer cet élément. Je vais encore répéter mais nous savons tous que certains oiseaux sauvages sont des porteurs sains du virus. A ce titre, ils communiquent la maladie à d'autres espèces qui en meurent rapidement (et c'est bien car comme cela le virus n'a pas assez de temps pour passer à un hôte différent) .
A ce jour, les faits se sont d'abord déclarés dans des élevages et ensuite des cas ont été décelés dans la faune sauvage...... C'est pas vraiment pareil.
Ou alors, des cas sont présents das la faune sauvage depuis longtemps et ne sont à ce jour pas décelés..... Et là, c'est pas terrible terrible comme situation...... Non ?
La seconde: Concernant les vaccinations massives de volailles, il me semble que cela avait pour effet de diminuer la virulence virale mais de ne pas "tuer" le virus....... Donc, fatalement, des canards sains de vaccination, si j'ose dire, et qui entrent en contact avec des canards vaccinés et infectés par un virus aviaire peut donc être une explication à la résurgence du virus H5N1.
Enfin, tout ceci n'est qu' hypothèse car rien ne semble reellement le confirmer......