" Plutôt que le mot portrait, concernant Jean Dieuzaide, je préférerais utiliser celui de rencontre. S'il maîtrisait et utilisait parfaitement les vertus décapantes de la photographie pour mettre à nu celles qu'il encadrait, Jean Dieuzaide n'a cherché à développer aucun discours psychologique relatif à ses photographies d'hommes et de femmes, ces " rencontres " durant plus de cinquante ans de carrière. Le sujet n'est jamais devenu un objet ; il est resté, au risque de devenir une anecdote, un humain, simplement isolé et mis en valeur par une photographie.
[...] Bien sûr, il avait un studio, superbement équipé, rationnel en tout point. Comme son labo, d'ailleurs. Avec éclairage guidé sur rails, et différents fonds. Mais aucun studio ne pouvait surpasser, l'habitude photographique de Jean Dieuzaide, la magie d'une rencontre, sur un lieu à Olite. La lumière était-elle dure, verticale ? Et alors ! Le sujet a-t-il été ébloui ? cela n'avait pas d'importance ! Si l'alchimie visuelle fonctionnait à plein régime, l'image le serait.
Jean Dieuzaide et Philippe Terranclé, Dans l'intimité des Pyrénées, Milan, 2002, p. 115
" Plutôt que le mot portrait, concernant Jean Dieuzaide, je préférerais utiliser celui de rencontre. S'il maîtrisait et utilisait parfaitement les vertus décapantes de la photographie pour mettre à nu celles qu'il encadrait, Jean Dieuzaide n'a cherché à développer aucun discours psychologique relatif à ses photographies d'hommes et de femmes, ces " rencontres " durant plus de cinquante ans de carrière. Le sujet n'est jamais devenu un objet ; il est resté, au risque de devenir une anecdote, un humain, simplement isolé et mis en valeur par une photographie.
[...] Bien sûr, il avait un studio, superbement équipé, rationnel en tout point. Comme son labo, d'ailleurs. Avec éclairage guidé sur rails, et différents fonds. Mais aucun studio ne pouvait surpasser, l'habitude photographique de Jean Dieuzaide, la magie d'une rencontre, sur un lieu à Olite. La lumière était-elle dure, verticale ? Et alors ! Le sujet a-t-il été ébloui ? cela n'avait pas d'importance ! Si l'alchimie visuelle fonctionnait à plein régime, l'image le serait.
Jean Dieuzaide et Philippe Terranclé, Dans l'intimité des Pyrénées, Milan, 2002, p. 115