La nuit je l’entends attablé
Se consumant à mon bureau
Les touches craquent
Il redouble de violence
Je le sens
À la lueur fébrile de l’aube
Essayer de gagner du temps sur moi
Ses traits sont presque identiques aux miens
L’obscurité allonge un peu plus ses mains
Mais son âme coule aux bouts de ses doigts
Tandis que la mienne végète
Pas un mot qui ne soit éprouvé
Le manuscrit que je récupère au petit matin
Est le testament d’un damné