Il y a des rires sous la paille quand je conduis le long des façades mon amour à ma déraison.
Il y a des bonshommes qui s’affairent sur le miroir quand je recueille de mon dieu-maître le dernier souffle de la dernière veillée.
Il y a des fumées dans la chambre basse, qui me narguent, quand je ne retrouve en aucune page mon visage abandonné.
Il y a du fumier dans l’eau calme quand je regarde profondément la mer miroitante aimée.
Il y a des vers sous la chemise de la mariée, il y a des bêtes dans le lit de la morte, il y a une taie sur l’œil de la beauté.
Je n’ai pas peur.
***
André Frénaud (1907-1993) – La Sainte face (Gallimard, 1968)