Magazine Football

Etat des forces en Ligue1: d'où viennent les recrues?

Publié le 04 août 2008 par Marbor

Les clubs français ne disposent pas de bugets leur permettant de rivaliser avec les grands championnats europeens. Ils ne peuvent pas se permettre, sauf exception, de debourser 10M d'euros pour acheter un joueur prestigieux, ni s'aligner sur les salaires anglais, espagnols ou italiens. Alors comment faire?

La solution la plus simple et la plus naturelle serait de piocher dans les centres de formation. C'est effectivement ce que font les clubs les moins riches, mais les jeunes recrues sont integrees au compte-goutte. Le manque d'experience et de temps empeche de recourir largement a cette solution - la moins onereuse. En general on profite des matches sans enjeu, de la Coupe de la Ligue ou des premiers tours de Coupe de France pour leur donner un peu de temps de jeu. Une autre solution consiste a les preter a un club de L2 ou a un club modeste de L1. Il suffit de regarder la valse des prets et retours de pret pour mesurer l'ampleur du phenomene en France.

Piocher dans les clubs de L2, voire de National, est une solution complementaire : les elements les plus prometteurs ou les plus aguerris de L2 peuvent venir renforcer un voisin puissant. La filiere bretonne continue de bien fonctionner en local: Lorient a recrute des joueurs de Carquefou et Guingamp. Il y a aussi les affinites regionales : Antonetti, le Corse, fait venir a Nice des joueurs de Bastia. Enfin, certains clubs qui recuperent les rejetes des centres de formation les recyclent en faveur de la L1: Libourne -Saint Seurin est ainsi devenu a la mode, apres l'eclosion de Valbuena et Kabore a Marseille.

Les filieres etrangeres restent preponderantes, meme s'il s'agit desormais de filieres de second rang. Si les meilleurs Franais partent dans les grands championnats europeens, l'inverse n'est pas vrai: aucun achat de grand joueur italien, anglais, espagnol, allemand n'est en vue. Quand des joueurs viennent de ces championnats-la, c'est qu'ils ne jouent pas ou peu. Les zones ou les clubs franais font leur marche sont:

- l'Europe du Nord et particulierement la Belgique qui sert d'intermediaire entre l'Afrique et l'Europe. Un joueur de Mouscron arrive ainsi a Auxerre; Le Mans recrute pas moins de 3 "nordiques" venant de Beveren, Brann Bergen et Kristiansand; Braaten debarque a Toulouse.

- l'Amerique du Sud: il existe en Amerique du Sud des perles rares qui peuvent rapporter gros a la revente. Toutes les equipes ont leur recruteur sur place et elle font toutes venir un Bresilien, un Argentin ou un Uruguayen. La liste des recrues de cette annee serait trop longue. Mais combien de reussites pour combien d'echecs? Ils viennent faire un tour, puis s'en repartent au pays ou ailleurs apres avoir reussi une saison et en avoir rate deux.

- l'Afrique: sauf exception (Dembele Basirou), les clubs ne recrutent plus directement en Afrique noire, pour la simple raison que les joueurs africains sont deja en Europe, detectes beaucoup plus tot. L' Africaine francophone reste cependant un vivier important et pas du tout cher dans lequel les clubs puisent allegrement. L'Afrique du Nord, egalement francophone, alimente regulierement notre championnat, notamment Marseille.

Quelles sont donc les vedettes venues de l'etranger dans ce mercato 2008? Elles se comptent sur les doigts d'une main. Laissons de cote les stars hexagonales en fin de carriere, comme Makelele ou Giuly. Sinon, comme Gourcuff ou Rio Mavuba, c'est l'echec de leur experience a l'etranger qui les ramene dans l'hexagone. Parmi les joueurs vus a l'Euro, arrive en tout et pour tout Klasnic. On se rabat donc sur des mouvements internes au championnat: les riches, comme Marseille et Lyon, rachetent et les pauvres vendent.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Marbor 4 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines