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Une année douce-amère – Olivia Potts

Publié le 05 décembre 2021 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Merci aux éditions Les Escales pour l’envoi de ce livre de la primo romancière, cheffe et journaliste culinaire britannique Olivia Potts.

Ce n’est pas tant la très belle couverture qui m’a attirée que le parcours de vie de son autrice. En effet, Olivia Potts était avocate pénaliste à Londres avant de remettre sa vie en perspective et de changer de voie suite à la mort de sa mère, parcours qui me parle nécessairement (étant moi-même dans la profession et ayant pendant de nombreuses années souhaité exercer à Londres).

Le livre : « Une année douce-amère » (ici)

Une année douce-amère – Olivia Potts

Crédit photo : L&T

L’autrice : Olivia Potts est une cheffe et une rédactrice culinaire anglaise réputée. Après avoir été avocate pénaliste durant cinq ans, elle a abandonné le barreau pour l’école du Cordon Bleu. « Une année douce-amère » est son premier ouvrage.

Le résumé : « À la mort de sa mère, Olivia Potts, dévastée, décide de noyer son chagrin en confectionnant des pâtisseries. Avocate, elle rentre du travail épuisée puis se met aux fourneaux, prépare des banana breads et autres douceurs, y consacre tout son temps libre. Si ses gâteaux et ses crèmes anglaises sont bien souvent ratés, la cuisine lui offre un refuge et prend peu à peu une autre dimension. Et si cela devenait un moyen de construire une nouvelle vie, de donner du sens à son existence sans sa mère ? Olivia concocte alors un plan, imagine un futur loin des magistrats et plus près des macarons. Elle quitte le barreau, s’inscrit au diplôme de pâtisserie du Cordon Bleu et plonge la tête la première dans le monde de la pâtisserie, de ses défis, ses frustrations et ses récompenses. Truffé de recettes exquises, Une année douce-amère est un bijou d’humour et d’émotion, mais aussi un questionnement sur le deuil et les différentes formes qu’il peut prendre ».

Mon avis : Gros coup de coeur pour ce livre ! Il ne s’agit pas d’un roman ni de mémoires, mais plutôt d’une parenthèse de vie. Olivia Potts nous raconte avec pudeur, émotions et humour les moments les plus difficiles de sa vie : la perte brutale de sa mère avec laquelle elle entretenait une relation fusionnelle.

La douleur de perdre un être si proche change forcément la façon que l’on a d’appréhender la vie…

Olivia Potts revient notamment sur sa carrière d’avocate pénaliste, les anecdotes l’ayant marquée (et dans lesquelles je me suis retrouvée). J’ai aimé tous ces passages qui permettent de se représenter avec réalisme les pour et contre de cette profession-vocation.

Toutes ses réflexions sur le chagrin lié à la perte de sa mère et sa façon d’aborder le deuil m’ont également beaucoup touchée. Il n’y a, naturellement, pas une façon unique de gérer la douleur psychologique et physique qu’occasionne la mort mais les observations d’Olivia Potts m’ont semblé toujours pertinentes, quoique personnelles, et au grand jamais « morbides ».

C’est par la cuisine qu’elle va entamer son processus de guérison. C’est pourtant alors qu’elle préparait un gâteau qu’elle a appris la terrible nouvelle du décès de sa mère. Cela aurait pu la dégoûter pour toujours de cuisiner, d’autant plus qu’elle ne semblait pas particulièrement portée sur la cuisine avant cet évènement (même si je comprends qu’elle était gourmande – encore un point commun). Toutefois, en voulant reproduire les plats préférés de sa mère, sorte de voyage aux souvenirs, Olivia Potts se découvre un moyen de se changer les idées, d’occuper ses mains (plus habituées à écrire ou à taper des mémoires à l’ordinateur) et surtout de donner du plaisir. La cuisine devient alors cathartique.

Inconsciemment, l’idée fait son chemin et au fil du temps Olivia Potts va laisser les prétoires pour emprunter les couloirs de la prestigieuse école du Cordon Bleu, à Londres. Elle opte pour l’exigeant diplôme de pâtisserie (le plaisir à l’état pur) et nous narre ses aventures (et déboires) culinaires.

J’ai trouvé son histoire inspirante et, en fin de compte, optimiste car Olivia Potts parvient à se reconstruire et à avancer dans le terrible processus du deuil.

Sa plume est, par ailleurs, plaisante et je me suis imaginée lire les écrits d’une proche. Elle m’a transportée aussi bien dans la boutique, à l’ambiance un peu magique, de robes et perruques d’audience de Chancery Lane, que dans la salle des pas perdus de la majestueuse Old Bailey ou dans sa cuisine, animée par les bruits et odeurs des bons plats et pâtisseries en préparation (elle m’a d’ailleurs donné faim à plus d’une occasion).

Le livre est émaillé des recettes phares d’Olivia Potts (aussi bien salées que sucrées). Je ne sais pas encore si je me lancerai dans leur préparation car certaines ont l’air assez complexes au regard de mon piètre niveau aux fourneaux mais toutes ont l’air délicieuses.

En bref : Un coup de coeur pour cet ouvrage et Olivia Potts que je trouve inspirante. Je suivrai, en tout cas, attentivement sa carrière.

Tentés par cette histoire touchante sur la perte et la reconstruction via les joies de la cuisine ?


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