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Pourquoi nous avons du mal à nous projeter dans l’avenir…

Publié le 03 décembre 2021 par Diateino

Pourquoi nous avons du mal à nous projeter dans l’avenir……Et pourquoi cela va devenir très gênant.

Les innovations se développent de façon exponentielle et, par un phénomène de convergence, elles se combinent entre elles pour générer encore plus d’innovations. Voilà de quoi donner le tournis ! Nous percevons les grandes tendances qui se dessinent, comme l’Intelligence Artificielle, la décentralisation des organisations, le web3 ou encore la fin des modes de transports traditionnels, mais nous avons du mal à imaginer la façon dont ces innovations bouleverseront notre vie. Certaines de ces innovations, comme les voitures autonomes, seront pourtant matures d’ici moins de 10 ans ! Peter Diamandis et Steve Kotler expliquent dans leur ouvrage « Plus vite que le futur » pourquoi cela nous est difficile. Ils ont trouvé le coupable : notre cerveau !

« La révolution des transports qui s’annonce se situe à la convergence d’une demi-douzaine de technologies exponentielles et à la confluence d’une demi-douzaine de marchés. Il n’est guère aisé d’imaginer toutes les répercussions de telles mutations, n’est-ce pas ?

Se projeter de la sorte est une tâche difficile pour chacun d’entre nous. Les études réalisées sous IRM fonctionnelle cérébrale montrent que lorsque nous imaginons notre avenir, il se passe quelque chose de particulier : notre cortex préfrontal médian se ferme. Cette partie du cerveau s’active lorsque nous pensons à nous-mêmes, et se désactive quand nous pensons aux autres. Quand on pense à de parfaits inconnus, elle se désactive encore plus.

On pourrait s’attendre à ce que le fait d’imaginer notre propre futur excite le cortex préfrontal médian. Pourtant, c’est le contraire qui se produit. Celui-ci commence à se désactiver, ce qui signifie que notre cerveau traite la personne que nous allons devenir comme un parfait inconnu. Plus on se projette dans l’avenir, plus on se perçoit comme un étranger. Si, quelques paragraphes plus haut, vous avez pris le temps de réfléchir à l’impact de la révolution des transports sur votre propre avenir, la personne que vous imaginiez n’était pas vous à proprement parler.

C’est pourquoi les gens ont du mal à épargner en vue de leur retraite ou à suivre un régime alimentaire, ou à se faire examiner régulièrement la prostate – notre cerveau considère que la personne qui bénéficierait de ces décisions difficiles n’est pas la même qui opère ces choix.  C’est aussi la raison pour laquelle vous n’êtes pas le seul, à la lecture de ce chapitre, à peiner à assimiler la vitesse des mutations à venir, en marmonnant peut-être tour à tour des « N’importe quoi ! » et des « Sans déconner ! » Ajoutez à cela les limites que nous imposent nos cerveaux locaux et linéaires au sein d’un monde global et exponentiel, et la précision de nos prévisions devient considérablement problématique. Même dans des conditions normales, ces caractéristiques intégrées de notre neurobiologie nous rendent aveugles à ce que l’avenir nous réserve.

Pourquoi nous avons du mal à nous projeter dans l’avenir…
Sauf que les conditions sont tout sauf proches de la « normale ». Non seulement une douzaine de technologies exponentielles commencent à converger, mais leur impact libère une série de forces secondaires. Ces dynamiques s’étendent de notre accès croissant à l’information, à l’argent et aux outils, jusqu’à l’augmentation considérable de notre temps productif et de notre espérance de vie. Elles génèrent un autre tsunami de changement, accélérant notre accélération, accroissant la rapidité et l’ampleur de la disruption à venir. »

Nous avons du mal à nous projeter dans l’avenir, c’est pourtant un exercice que nous devons nous entraîner à réaliser régulièrement sous peine de nous trouver rapidement dépassés par la vitesse des changements. Restez alerte et en veille !


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