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Rencontre
avec Laura, membre de Terr’Eveille et chercheuse en sociologie de
l’environnement, et Aurel, membre de FEROS et étudiant en études
environnementales.
Propos recueillis par Julien Didier (Mycélium)
Laura
et Aurel, merci de nous accorder cette interview qui chercher à
explorer les ponts que l’on peut créer dans nos mouvements entre deux
tendances qu’on peut souvent voir s’opposer : je veux parler d’un côté
des approches dites “militantes”, tournées surtout vers une action
extérieure, et d’un autre côté des approches plus sensibles, qui mettent
en avant une transformation plus intérieure ou intime, comme stratégie
de changement social et écologique.
Si ces deux tendances
affichent un même attachement à des valeurs d’écologie et de justice
sociale, leur rencontre est loin d’être toujours évidente et peut
souvent aboutir à de l’incompréhension voire à des affrontements visant à
déterminer quelle serait la meilleure stratégie à suivre.
Certains
mouvements, dont Mycélium fait partie, ne croient pas à une telle
opposition et voient la richesse qu’il y a à les croiser, les faire
dialoguer et se répondre. Néanmoins, force est de constater que
pratiquer une telle rencontre est loin d’être toujours aisé et soulève
de nombreuses questions : comment pouvons-nous construire des espaces où
on lutte contre ce qui nous détruit, tout en prenant soin de nous ?
N’est-ce pas contre-productif de se rendre sensible face à des systèmes
qui profiteront de notre vulnérabilité ? Quels mouvements ont tenté ces
alliances en pratique? C’est pour tenter d’y répondre ensemble que nous
vous avons invité.e.s et je vous remercie déjà pour partager vos
réflexions et pratiques avec nous !