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Les JO de Pékin commenceront dans moins de 3 mois et
la Chine subit le courroux de notre planète Terre. Plus de
70 000 victimes, une véritable hécatombe, mais le grand
rendez-vous sera maintenu.
En hommage aux victimes de ce tremblement de terre, je
vous livre mes réflexions sur les jeux olympiques de l'ère
moderne.
Plusvite, plus haut, plus fort! Cette devise emblématique
des jeux
olympiques proposée par Henri Didon, il y a plus
de100 ans, trouve un vibrant
écho dans l’insatiable faim
d’une société avide de résultats. En effet, plus
que jamais,
la société des hommes est dominée par une recherche
permanente de
performance et sa valeur n’est estimée qu’à
la seule aune de ses succès.
Faut-il le dire … résultat rime avec immédiat!
L’impératif
du résultat immédiat, dopé par l’individualisme et la volon-
té de
perdurer, modifie de façon tangible et inéluctable
les modes opératoires
nécessaires à l’obtention de celui-ci,
qu’il s’agisse de gouverner un peuple,
de bâtir des édifices
ou d’élargir le champ des connaissances humaines. Là où
questionnement, réflexion et anticipation devraient préva-
loir, règnent confusion et précipitation. La dictature de
l’instantané nous fait alors
prendre des raccourcis qui
souvent nous éloignent du but à atteindre sans que
l’on
s’en aperçoive.
Peut-on se permettre le luxe (si luxe il y a !) de ne plus
penser dans la durée, de ne plus préparer l’avenir ? La
société de savoir qui se
construit actuellement n’est-elle
que le pâle reflet d’une bibliothèque riche
de livres jamais
ouverts? L’accumulation des connaissances rend certes
l’homme
plus savant, mais est-il plus sage pour autant ?
Notre course frénétique vers un monde d’absolu
bonheur, NN
loin de nous propulser, nous ancre davantage dans le
concret du
présent en nous projetant une image assez floue
du futur. Courons-nous plus
vite pour frapper plus haut et
plus fort le mur d’impasse que nous ne voulons
voir? Plus
vite nous mettrons-nous sur le chemin de la réflexion en
imaginant,
en conceptualisant et en créant, plus haut
pourrons-nous nous élever et plus
forts seront les outils
légués aux générations futures afin qu’elles puissent
mieux
vivre.
texte publié sur http://www.e-neuron.net, décembre 2005
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