Jeux Olympiques de Pékin

Publié le 21 mai 2008 par Ninandiaye

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Les JO de Pékin commenceront dans moins de 3 mois et
la Chine subit le courroux de notre planète Terre. Plus de
70 000 victimes, une véritable hécatombe, mais le grand
rendez-vous sera maintenu.

En hommage aux victimes de ce tremblement de terre, je
vous livre mes réflexions sur les jeux olympiques de l'ère
moderne.

             

Plusvite, plus haut, plus fort! Cette devise emblématique
des jeux olympiques proposée par Henri Didon, il y a plus
de100 ans, trouve un vibrant écho  dans  l’insatiable  faim
d’une société avide de résultats. En effet, plus que jamais,
la société  des  hommes  est  dominée  par  une  recherche
permanente de performance et sa valeur n’est estimée qu’à
la seule aune de ses succès.

Faut-il le dire … résultat rime avec  immédiat! L’impératif
du résultat immédiat, dopé par l’individualisme et la volon-
de  perdurer, modifie  de  façon  tangible  et  inéluctable
les modes opératoires nécessaires à  l’obtention de celui-ci,
qu’il s’agisse de gouverner un peuple, de bâtir  des  édi
fices
ou d’élargir le champ des connaissances  humaines.  Là 

questionnement, réflexion et anticipation devraient préva-
loir,  règnent  confusion  et  précipitation. La  dictature  de
l’instantané  nous  fait  alors  prendre  des  raccourcis  qui 
souvent nous éloignent du but  à  atteindre  sans  que  l’on
s’en aperçoive.

                    

Peut-on se permettre le luxe (si  luxe  il  y  a !)  de  ne  plus
penser  dans  la  durée, de  ne  plus  préparer  l’avenir ? La
société de savoir qui se  construit  actuellement  n’est-elle
que le pâle reflet d’une bibliothèque riche de livres jamais
ouverts? L’accumulation  des  connaissances  rend  certes
l’homme plus savant, mais est-il plus sage pour autant ?

Notre course frénétique vers un monde  d’absolu  bonheur,
loin  de  nous  propulser, nous  ancre  davantage  dans  le
concret du présent en nous projetant une image assez floue
du futur. Courons-nous plus vite pour frapper plus haut et
plus fort le mur d’impasse que nous ne voulons voir?  Plus
vite nous mettrons-nous sur le chemin de  la  réflexion  en
imaginant,  en  conceptualisant  et  en  créant,  plus  haut
pourrons-nous nous élever et plus  forts  seront  les  outils
légués aux générations futures afin qu’elles puissent mieux
vivre.

NN

texte publié sur http://www.e-neuron.net, décembre 2005

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