Les recherches du parasitologue Laurent Soulier pourraient être utilisées contre la reprise de la chasse à la baleine à bosse.
La reconstitution actuelle des stocks de baleines à bosse au delà des 35 000 individus est un argument utilisé par les pays en faveur de la reprise de la chasse à la baleine à bosse comme le Japon. Le cyamidés boopis, un petit mollusque bivalve qui se fixe sur la peau des baleines pourrait leur faire obstacle.
Les populations de baleines à bosse sont traditionnellement divisées en deux groupes qui se rencontrent en zone de nourrissage polaire : celui de l'hémisphère nord et celui de l'hémisphère sud. Or les observations en photo identification tendent à montrer que les baleines à bosse demeurent fidèles à leur lieu exact de naissance pour leur accouplement. Toute leur vie, elles se reproduisent donc uniquement entre individus de la même « meute ». Une campagne de chasse qui tue des dizaines d’individus du groupe de baleines à bosse se reproduisant dans le canal de Sainte-Marie par exemple, empêche la reproduction d’un nombre équivalent de baleines à bosse de sexe opposé la première année. Si les baleines ne se reproduisent que dans leur groupe alors, ce « trou » soudain dans la population des baleines de Sainte-Marie se répercute les années suivantes sans pouvoir se combler, menaçant du même coup le renouvellement générationnel du groupe et menant à l’extinction progressive de la « meute ». Ce qui revient à démontrer que tuer quelques individus d'un microgroupe menace le groupe entier.
" Quelques baleines tuées menacent la survie du groupe entier "
Les parasites s'échangeant entre baleines lors des contacts ayant lieu pendant la reproduction, leur étude permettrait de prouver l'absence de reproduction entre microgroupes de baleines et étaierait cette théorie des microgroupes mettant à mal l’argument Japonais.