Si, tout comme moi, vous avez envie d' atteindre l'autonomie et de produire toute ou partie de votre nourriture, vous devez vous demandez, en premier lieu, ce que vous souhaitez faire réellement.
Voulez-vous produire une partie de votre nourriture, presque toute votre nourriture ou produire votre nourriture et vendre une partie de votre production ?
Vos réponses vous conduiront à faire des choix à différents niveaux.
La localisation du terrain
Où se situe votre terrain ? En pleine campagne, près d'une forêt, en zone urbaine ou périurbaine ? En plaine, en zone côtière, en plaine alluviale, en montagne ou en zone semi-montagneuse, dans un plateau ou un contrefort ?
En climat nordique ou méditerranéen ? Etc.
En zone venteuse, très ensoleillée ou pluvieuse ?
Quel est l'accès à l'eau ?
Comment est le sol : aéré ou compact, à tendance sableuse ou argileuse ?
Toutes ces données sont d'une importance capitale, car elles vont totalement définir le type de production que vous allez pouvoir engendrer, la méthodologie à mettre en place et les résultats que vous pourrez obtenir.
En effet, ce que je produis dans mon terrain, vous ne pourrez peut-être pas le faire chez vous totalement. Par contre, vous aurez d'autres possibilités.
La taille du terrain
Chaque projet est différent, mais il dépend en général d'un facteur important qui est la taille du terrain.
- Si votre terrain fait moins de 500 m², vous pourrez déjà être autonome en légumes, avoir quelques fruitiers et quelques poules.
- Si votre terrain fait entre 500 m² et 1 500 m², vous pouvez créer une ferme de poche.
- Si votre superficie fait au moins 2 000 m², vous pouvez créer une petite ferme.
- Avec 1 hectare, vous pouvez avoir une ferme et à partir de 3 hectares, vous passez à une grosse exploitation.
Evidemment, ne voyez pas trop grand dès le départ pour ne pas être débordé et vous laisser submergé par tout le travail qui vous attend !
Produire pour soi uniquement ou pour vendre une partie ?
Si vous prévoyez de vendre une partie de votre production, orientez-vous vers des produits à forte valeur ajoutée, comme les petits fruits, les champignons ou les haricots verts. Evitez de partir dans une production trop "exotique", peu en rapport avec la demande locale.
Produire des pommes de terre ou de la laitue ne vous rapportera pas beaucoup d'argent, car il y a déjà de gros producteurs pour ce type de produits et on peut même les cultiver facilement chez soi. Toutefois, il peut arriver que vous soyez dans une région où la demande de produits bios et locaux dépasse largement l'offre.
Par contre, si c'est uniquement pour votre consommation personnelle, vous pouvez choisir, soit d'assurer les produits de base (carottes, pommes de terre, poireaux, choux, navets, etc.) pour vous nourrir toute l'année, soit de cultiver uniquement ce qui vous plaît le plus, ce que vous avez envie de tester.
Quoi qu'il en soit, il faudra tout de même prendre en compte la nature du sol, le climat et votre savoir-faire pour déterminer les cultures que vous allez réaliser.Même chose pour les animaux, en fonction de la finalité choisie pour votre production (familiale, commerciale ou les 2), de la taille de votre lieu et de votre expérience, vous ne choisirez pas les mêmes types d'élevage.
De l'abeille à la vache, en passant par la poule, l'oie, la chèvre, l'escargot, le tilapia ou la truite, etc. de nombreuses possibilités s'offrent à vous.
Comme vous le voyez, avant de mettre en place votre projet, il vous faudra répondre à certaines questions qui vous permettront de réussir votre recherche de l'autonomie. Pour aller plus loin... Un exemple de permaculture urbaine dans leNord-Pas-de-Calais-Picardie Créer sa micro-ferme : permaculture et agroécologie Le guide de la micro-ferme familiale. Quitter la ville pourla campagne Vivre avec la terre - Méthode de la ferme du Bec Hellouin Le grand guide Marabout de l'auto-suffisance