On parle donc ici plus d'influence. Charisme et leadership sont plus forts qu'autorité. L'influence est la clef du management sans autorité. Il faut savoir demander sans imposer, faire preuve de détermination tout en étant flexible, lâcher certaines prises et s'affirmer sur d'autres. Savoir gérer la frustration, savoir fédérer, leader. Savoir être diplomate tout en étant ferme. Les managers sans autorité qui arrivent à développer les projets sans passer leur temps à s'appuyer sur l'autorité pour s'imposer, à limiter les frictions et à délivrer sont en fait de bien meilleurs managers que certains ayant l'autorité. En fait, il faut passer par ce type de management pour ensuite arriver à un management direct.
Quand certains recruteurs demandent combien de « direct reports » on a, je ne suis pas sûre que ce soit la bonne question. Mieux vaut demander combien de personnes on a l'habitude de manager sur un projet. Manager des équipes de 10 ou 15 personnes sur un projet demande des compétences manageriales plus fortes qu'avoir un « direct report ».
Ceci dit quand des personnes nous reportent en direct, les impératifs sont différents. Il faut savoir connaître ses points forts, gérer les frustrations, savoir la faire avancer dans sa carrière. Il s'agit plus d'une fonction de tuteur que de management pur. Mais ceci est différents et certains ne savent pas non plus le faire.
Management sans autorité ou management direct, mais management toujours.