Le PPP anglais (Public-Private Partnership) qui a souvent les faveurs française, devrait s'appeler PPSL (privatised profits and socialized loses). Après le sauvetage de Railtrack transformé en National Rail, après que les actionnaires qui s'étaient goinfrés en primes et bonus n'aient plus pu maintenir le service, après l'épisode de Métronet, société privée de maintenance et de gestion du métro de Londres en dépôt de bilan que l'Etat doit sauver, faute de ne plus avoir de transport, un nouveau scandale éclate : La société privée responsable des tests scolaires d'évaluation des élèves britanniques est aujourd'hui incapable de délivrer les résultats des examens des écoliers britanniques (retards, erreurs et inconsistance dans les notes notamment) ; pourtant son contrat (£154 millions sur 5 ans) sera maintenu car... cela coûterait encore plus de l'arrêter et de recommencer avec une autre société. Même en cas de faute prouvé, les avocats ont souligné le risque que des dommages et intérêts pour rupture précoce de contrat soient accordés à la société en question.
Bref, encore une fois, des services nécessaires au publique, ont été confiés à des entreprises privées, dont les dirigeants/actionnaires se sont goinfrés, sachant pertinemment que les risques étaient en fait toujours assumés par l'Etat, c'est à dire les contribuables.