Vous qui me dévisagez
Comme le dernier des forcenés
Sachez que je ne suis pas d’ici
Chaque rue me coule dessus
Alors je me glisse dans la première maison venue
Déloge ses habitants
M’imaginant vivre à leur place
J’apprivoise la normalité
Prends quelques notes
Les efface aussitôt
Frappe à d’autres portes
Me fais inviter dans les règles
Et après quelques verres
La certitude de trop
Jusqu’au désespoir
Ma colère nichée en travers de la fenêtre
Un réveil difficile
Vidé de tout
Même de mon amertume
Incapable de me souvenir du jour
Et de reprendre la route