Les organismes internationaux de la santé s'inquiètent de la possibilité que la nouvelle variante du virus échappe aux vaccins, dit le Financial Times.
Cela m'a fait penser à une opinion entendue au début de l'épidémie de Sida. Selon elle, tout se passerait comme pour les maladies vénériennes : on ne pourrait pas l'éliminer, mais on parviendrait à vivre avec. Effectivement, l'épidémie a été contrôlée, mais pas arrêtée. Et on y est arrivé en maintenant en vie ses victimes, mais, surtout, par un changement de comportement.
Le ressort de la globalisation était le très faible coût du transport. Il permettait de mettre en concurrence les nations. Entre élevage, congélation, découpage, conditionnement, consommation, un poulet pouvait être transporté dans plusieurs pays. Aujourd'hui, dépendre d'approvisionnements étrangers devient dangereux. Le virus semble avoir trouvé le talon d'Achille de la globalisation.
Pour éviter les effets des variants du virus sur le transport international, leurs conséquences, et, surtout, l'incertitude qu'ils créent, le circuit des échanges et des déplacements humains devrait être amené à évoluer radicalement dans les prochaines années.