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Le candidat démocrate demande la réintégration des délégués de la Floride et du Michigan, modifiant la position défendue hier par ses représentants lorsque la compétition avec Hillary Clinton faisait encore rage.
La Convention de Denver a un double enjeu :
* mettre en ordre de complémentarité la diversité du parti démocrate,
* être le tremplin pour le sprint de Barack Obama.
Le Parti Démocrate a toujours éprouvé des difficultés à mettre en scène sa diversité. Des conventions ont parfois donné un sentiment dramatique de discordance, de cacophonie.
En réalité, structurellement, le parti démocrate est composé de quatre tendances :
* une logique constante de "new deal" qui défend un Etat interventionniste. Cette tendance compte dans ses rangs des responsables syndicaux notamment,
* une famille de pensée dite radicale qui fait sa priorité de la défense des minorités sociales ou raciales,
* une technocratie moderne ouverte au message international des Etats-Unis comme puissance de la paix et des libertés,
* une composante de " nouvelle gauche " qui partage 70 % des valeurs républicaines en les patinant de compassion social dans l'expression.
Si la convention unit ces quatre familles de pensées, le candidat démocrate sera en ordre de marche.
Il suffit que des représentants de l'une des familles veuillent se faire "trop entendre" et la cacophonie peut naître.
Par le profil peu expérimenté de Barack Obama, cette cacophonie en 2008 serait suicidaire. Par leur propre logique, les médias privilégient les divergences aux conformismes. Des expressions de minorités peuvent alors devenir explosive à l'écran.
Il faut également intégrer la composante du calendrier. Une convention se tient d'ordinaire entre la mi-juillet et la fin août. Généralement, le parti qui n'est pas au pouvoir tient sa convention le premier.
Il lui faut alors engranger le maximum d'avance dans les sondages pour vivre l'érosion incontournable de la convention qui se déroulera la seconde.
Le temps est donc à l'unité.