Diego a droit à sa photo (pas la meilleure mais elle est là)
En dessous, le gros titre concerne l'opposition des grandes entreprises
à un projet de loi sur le traitement des emballages
qui forment 25% des déchets ménagers en Argentine
'Un gros lobby de l'emballage", dit le gros titre
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Dans les journaux, l’actualité
relègue l’anniversaire de la mort de Maradona dans les pages
intérieures et les titres secondaires sur les unes et la mort
tragique des Kurdes dans la Manche dans la journée d’hier fait
partie des priorités de la presse argentine ce matin.
Pas de photo de l'idole mais celle d'un monument
à sa gloire (en bas à gauche)
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De plus, la disparition de Diego
donne lieu maintenant à des affaires sordides, entre l’enquête
sur sa mort dont le caractère criminel est de moins en moins
imaginaire et ces dossiers d’héritage avec une vente aux enchères
d’une partie des biens le 19 décembre prochain, sous séquestre
judiciaire, dans l’attente que ses enfants putatifs et non reconnus
par leur père se présentent devant la justice argentine pour un
prélèvement ADN dont seul le résultat positif en fera des
héritiers légaux. Alors tout y passe : grosses bagnoles,
bijoux, biens immobiliers de luxe et même une marque commerciale.
Pour une valeur qui devrait s’élever à trois millions de dollars
US.
Pas du tout de photo (l'Allemagne emporte tout)
mais un titre très aguicheur :
"Qui a laissé Diego Maradona mourir ?"
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Cette évolution n’est pas sans
rappeler aux Français les drames qui ont suivi la mort de Johnny
Hallyday. Après un déferlement d’émotion populaire très sincère,
un étalage mélodramatique et obscène ! Le mythe du joueur
survivra (il en a vu d’autres) mais pour l’heure, ni les
journalistes ni les lecteurs ne sont dupes de l’ambiguïté des
affaires sur lesquelles les premiers travaillent et dont les seconds
se repaissent.
Rien du tout sur Clarín.
En revanche, la tragédie de Calais capte toute la vue
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A ce jour, seules deux jeunes femmes se sont soumises à la procédure de reconnaissance sans que le résultat des tests ait été publié. Plusieurs prétendants, en particulier des Cubains au nombre et à l’identité inconnus, s’étaient manifestés dans la presse depuis un an mais ils ne sont pas entrés dans la procédure. Ils ont jusqu’à fin février pour le faire s’ils ont de bonnes raisons de penser qu’ils descendent effectivement de Maradona. Ce délai atteint, ce sont les cinq enfants reconnus qui ramasseront le magot.
Les différentes chaînes de télévision redonneront ce soir son rôle central à El Diez...
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12 sur l’héritage en jeulire l’article de La Prensalire l’article de Clarín sur la manière dont la nouvelle d’il y a un an avait fait le tour du monde, le seul quotidien qui ne fait aucune place à l’idole footeuse sur sa une du jour (la rédaction reste sous le choc de l’attentat d’avant-hier)
lire l’article de Clarín sur l’héritagelire l’article de La Nación qui relate la réunion du 10 novembre 2020 où les proches de Maradona ont décidé de l’hospitaliser à domicile, ce qui l’a sans doute mené à la mort (à cause du comportement aberrant de ses médecins).