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Hier soir, alors que la nuit
était déjà tombée depuis longtemps, peu après 23 h, neuf
personnes (au moins), cagoulées et vêtues de noir, ont jeté sur le
trottoir, devant l’une des entrées (alors fermée) du quotidien
Clarín, une huitaine
de cocktails Molotov confectionnés dans des bouteilles en verre. Les
explosifs n’ont fait ni victime ni dégât important. L’incendie
provoqué par les projectiles a été très vite maîtrisé par les
pompiers arrivés sur les lieux dix minutes plus tard.
Le gros titre est consacré à un nouvel accord
de gel de prix entre gouvernement et distribution
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Sitôt leur forfait commis, les individus ont pris la fuite en faisant le tour du quartier pour se disperser finalement dans Parque Lezama, à quelques jets de pierre au nord-est des locaux de Clarín. Dans la première rue dans laquelle ils ont bifurqué, ils s’étaient délestés de leurs vêtements de camouflage. Ce faisant, ils ont laissé de nombreux indices de leur identité et la police s’est aussitôt mise à les exploiter. Leurs faits et gestes devant leur cible ont été filmés grâce à diverses caméras de vidéo-suveillance et leur fuite a aussi pu être reconstituée.
Trois des malfaiteurs seraient
des femmes et il semblerait que l’un des assaillants soit connu
d’Interpol. Pour le moment, la police n’a rien trouvé les
concernant dans les données conservées par la police aux
frontières.
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L’attentat a fait l’unanimité contre lui : tout le personnel politique, à commencer par le président, a manifesté sa solidarité avec le quotidien. Les organismes professionnels ont fait de même.
Les locaux du journal sont
désormais gardés par la police. En l’absence de revendication, on
attend les résultats de l’instruction pour comprendre ce qu’il
s’est passé, même si bon nombre de politiques font déjà des
déclarations plus tonitruantes les unes que les autres, pour servir
comme d’habitude leurs intérêts partisans. Le magistrat en charge
du dossier se contente d’instruire pour « intimidation
publique ».
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Quant aux habitants du quartier de Barracas, où l’incident s’est produit, ils mettront sans doute quelque temps à récupérer un sommeil tranquille.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article principal de La Prensalire l’article de La Prensa relatant les faits
lire l’article principal de Clarín qui consacre plusieurs de ses pages intérieurs à l’événementlire l’article principal de La Nación