"Heureusement, la vie aime surprendre et changer constamment l'ordre des choses afin de donner à tous une occasion de suivre ses mouvements, d'être à l'intérieur d'elle. "
Vi est la petite dernière et seule fille d'une riche famille de Saïgon. A la fin de la guerre, sa famille doit quitter le pays, si bien que Vi et sa famille rejoigneront en bateau le Québec, comme des milliers de réfugiés.
Se replongeant dans son enfance et dans ces années d'exil, l'auteur survole ses souvenirs : la rencontre entre son grand père et sa grand mère, ou entre ses deux parents, l'infidélité de son père, la dureté de sa mère, puis la nouvelle vie dans un autre pays, avec de nouvelles façons de vivre...
Elle évoque les différences de culture et la difficulté pour trouver sa place et se faire comprendre par sa mère dans cette nouvelle vie qui s'offre à elle :
"À l'opposé de la culture occidentale, qui encourage l'expression des sentiments et des opinions, les Vietnamiens les gardent jalousement pour eux ou ne les verbalisent qu'avec beaucoup de retenue parce que cet espace constitue le seul endroit qui soit inaccessible aux autres. "
J'ai trouvé l'ensemble trop rapide, l'auteur survolant seulement certains épisodes. Dans ses récits précédents, elle s'arrêtait juste sur quelques années, ce qui permettait de s'appesantir et d'incarner davantage les personnages, alors qu'ici elle balaie plusieurs années et personnes au détriment de la narration.