Tout d'abord, grand merci à Fashion qui fait voyager ce livre !
Ensuite, contrairement à d'autres, j'ai été assez enchantée par ce livre de Claire Wolniewicz (encore une nuit au sommeil tronqué, je n'ose vous dire l'état de mes yeux cernés). Certes, le début et la fin sont de trop selon moi. La chute n'était pas indispensable, on dirait un prétexte pour rendre cette biographie fictive originale... Or, le thème de la vie qui défile, si ce n'est pas un topos... Et les mots de la fin, dans le genre cliché, on ne fait pas mieux. Mais si l'on ôte les trois pages du début et les trois de la fin, on trouve un roman sympathique sur la vie bien remplie de Madelaine.
Très jeune, la demoiselle est abandonnée chez les dominicaines. A partir de ce moment, plus aucune nouvelle de ses frères et soeurs, ce sont ses amitiés qui prennent le dessus. Amitié avec Hélène au couvent, puis avec Léonarde et Paulette chez une couturière de Limoges. C'est là qu'elle découvre sa passion pour la couture, pour les taffetas, les satins, les organzas... ces tissus qui font briller les yeux des femmes et attirent le regard des hommes. Elle dévore les magazines de mode du début du siècle, s'imprègne des modèles, des coloris puis crée ses propres vêtements. Remarquée, la jeune femme monte à Paris et développe sa créativité. La guerre freine un peu les ventes mais qu'à cela ne tienne, le roman saute d'une période à l'autre, insouciant, rapide, entraînant. On suit Madelaine, ses différentes collections, ses amants, puis son grand amour, leur enfant... Tout cela au rythme des saisons, des autres couturiers parisiens, des innovations de la mode. J'avoue que les descriptions m'ont fait pétiller les yeux, que ce monde de la création me fascine. Cela explique peut être mon goût pour ce livre car Madelaine n'est pas vraiment attachante, elle reste froide, distante, travailleuse. Bref, ce n'est pas une héroïne qui fait rêver. Et pourtant.
Rien à voir mais ça ne vous gène pas Madelaine avec un a ?!