James Natchwey ou l'art de photographier la guerre

Publié le 03 août 2008 par Anom Yme

"La photographie peut-elle avoir une incidence sur un comportement humain qui traverse toute l'histoire? Une ambition ridiculement prétentieuse, à ce que l'on pourrait croire. Et pourtant, c'est justement cette ambition qui me motive à photographier la guerre."

James Natchwey est vu par beaucoup comme l'un des plus grands photographes de guerre. A son actif, on peut noter plusieurs prix, tous aussi prestigieux les uns que les autres : deux prix World Press, trois médailles Robert Capa, trois infinity Award du Centre international de la photographie de New York et un TED Prize en 2007. Aux États-Unis, il a aussi était nommé six fois photographe de magazine de l'année. Enfin, il a obtenu la Bourse en mémoire d'Eugène Smith.

Dans sa vision du photo-journalisme, "Jim" veut faire évoluer clairement les mentalités sur l'horreur de la guerre. Optimiste, toujours, il est certain que ses clichés sensibiliseront l'opinion commune, et que de ces petits rien, naitront une véritable horreur de la guerre. Internationaliste sûrement par nature et clairement par nécessité, il vadrouillera de Jakarta au Rwanda, en passant par le Kosovo et l'Afrique du Sud ; toujours dans l'optique de faire bouger ce beau monde qui regarde l'horreur sur des pages  de papier glacé. 

Très intéressantes et criantes de vérité, ses photos de Palestine ou encore du Liban et d'Afghanistan. 

Vous pouvez cliquer sur l'album photo pour en visionner quelques unes, tirées de son site web.


Pour en savoir plus sur l'homme, un documentaire très intéressant est sorti en 2001 : War Photographer, que je conseille grandement à tout amoureux de la photographie, du journalisme. Une autre face de la guerre, assurément. Mais dans les règles de l'art et avec humanisme, cette fois-ci. 

 Crédit photo : (C) Christian Frei Filmproductions