Pouvoir d’achat = pouvoir de quoi?

Pas moyen actuellement de ne pas entendre parler du pouvoir d’achat. La radio, la TV, les journaux n’arrêtent plus… En ces temps de vacances en plus, on ne compte plus ceux qui préfèrent le sandwich au restau n’est-ce pas? C’est la crise, le pétrole coûte cher et 42% des français ne sont pas partis en vacances cette année (contre 32% il y a 3 ans)… Enfin, même si le pouvoir d’achat est devenu la préoccupation n°1 devant le chômage, toute catégorie socio-professionnelle confondue, ce sont surtout les moins aisés qui trinquent encore, les plus pauvres…

Mais alors justement: pourquoi ne pas profiter de cette soi-disant crise pour réfléchir un peu et se demander où nous en sommes, hein?

“Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c’est une crise. Depuis que je suis petit, c’est comme ça”, disait déjà Coluche. Mais bien plus encore, vous le savez: les choses que l’on possède finissent par nous posséder et le pauvre n’est finalement pas celui qui a peu mais celui qui en veut toujours plus (merci Sénèque !). Le riche est donc souvent proie aux angoisses alors que le pauvre est plutôt habité d’inquiétudes… (merci Louis Scutenaire!).

Je ne saurai que donc que vous conseiller d’aller lire ce petit billet chez Raffa au sujet du “toujours moins” (rien que cette expression fait du bien!): réfléchissons sur l’être plutôt que sur l’avoir, et changeons de perspective pour transformer l’exigence de quantité en exigence de qualité, pour remplacer l’individualisme par la solidarité, la compétition par la coopération, et finalement transformer notre dépendance en autonomie…

Encore des utopistes vous direz vous à la lecture de ces quelques lignes? Non, je ne crois pas: que les choses soient claires, les utopistes aujourd’hui sont ceux qui croient que les choses pourront continuer ainsi éternellement… Alors qu’à cela ne tienne, et commencez à réfléchir au toujours moins, au sens et à la simplicité dite “volontaire”!

Enfin, réapprenons aussi à “revenir au Sacré”: le temps des vacances est souvent le temps du rapport à la nature, l’achat de fruits frais bon marché, le “on va voir les vaches?” dans la bouche d’enfants émerveillés… alors que bien souvent ils boivent du lait tous les jours! Le rapport à la Mère nourricière a changé avec la modernité, on exploite les ressources naturelles aveuglèment au quotidien… et le respect de l’environnement tout autant que l’émerveillement face à la nature ont disparu pour beaucoup. Alors pourquoi ne pas repenser nos modes de vie, retrouver un peu de vrai, un peu de liant et de lien social, revenir aux vraies valeurs, à la vie, au vivant…? Les sociétés modernes estomprent le lien sacré à la Terre, mais sans revenir en arrière, apprenons aujourd’hui à retrouver de vraies forces et un vrai pouvoir sur nos modes de vie! Les solutions existent, les alternatives vont poursuivre leur développement, et si les temps changent, pourquoi ne pas changer nous aussi!? Là sera la vraie solution! Vous ne croyez pas?;-)