Dans cette crise sanitaire, s’il y a bien quelque chose dont je suis convaincu, c’est que personne ne peut (plus) convaincre personne de quoi que ce soit. Chacun a beau afficher des arguments construits ou non, ça ne change rien : l’autre reste dans sa position, quelle qu’elle soit. Il essaiera bien de contrer l’argument de l’autre, mais sans vraiment l’écouter. Au bout du compte, rien.
C’est la raison principale qui fait que depuis le début de la pandémie, je n’ai jamais publié quoi que ce soit en essayant de convaincre ceux ou celles qui n’auraient pas le même avis que moi. J’ai bien publié certains billets cherchant à apporter de l’information, à nuancer certaines affirmations, à éclairer les différents regards… sans jamais croire que cela aurait le moindre impact. J’ai souvent été plus incisif en commentant des posts de certains amis sur Facebook. C’est difficile de lire certaines absurdités sans réagir ! J’ai réagi… et je n’ai convaincu personne. Ai-je perdu mon temps ? Peut-être, mais on ne se refait pas…
Ce matin, j’ai reçu ma 3e dose de vaccin. Non pas pour obéir en mouton au discours dominant. J’en ai discuté avec mon médecin traitant, un gars pas vraiment partisan au départ des médecines invasives. Mais un gars qui réfléchit lucidement, en connaissance de cause, et qui prend les réalités telles qu’elles sont. Dans notre discussion, il est apparu que dans mon cas il était préférable d’avoir cette protection supplémentaire. Et voilà.
J’ai réfléchi aussi de mon côté. Dans ma vie professionnelle, j’ai formé beaucoup de personnes à la gestion de projets, y compris l’analyse des risques. Il y a des risques en acceptant d’être vacciné. Pour les deux premières doses, j’ai chaque fois eu deux ou trois jours où je me sentais moins bien, sans gravité heureusement (pour dire les choses comme elles sont, j’ai été bien plus malade et pendant 15 jours lorsque j’ai eu le Covid). Mais oui, les effets secondaires existent. Dont l’effet le plus grave : la mort. Je parlerai ici uniquement de cet effet secondaire, car il est le plus factuel qui soit. Il y a d’autres effets secondaires, ils sont analysés par la pharmacovigilance, mais ils sont plus difficiles à comptabiliser. Parlons donc de chiffres.
En Belgique, il y a actuellement 8 625 656 personnes vaccinées, soit 74,9% de la population. Les observations officielles attribuent 4 cas de morts au vaccin. Traduire ça en pourcentage est illisible, alors disons que cela fait 4,64 décès pour 10 000 000 d’habitants. Ce sont les chiffres belges, mais ils sont sans doute valables plus largement.
Toujours en Belgique, les chiffres officiels donnent 1 540 000 cas de Covid détectés à ce jour. Parmi ceux-ci, il y a eu 26 484 morts. Cela fait 171 974,03 décès pour 10 000 000 de cas.
Certains me diront (mais oui, on me l’a dit) que ça, ce sont les chiffres « officiels » (et donc sujets à caution contrairement aux chiffres « aliternatifs ») et qu’« on sait bien que la plupart des "morts de Covid" ne sont pas morts du Covid » (sic).
Admettons qu’il y ait quelques erreurs d’approximation dans les chiffres, mais enfin, restons réalistes : s’il y a des erreurs, elles ne peuvent être que marginales et ne nous fions donc pas trop aux décimales… Mais enfin, il y a quand même un ordre de proportion. Selon ces chiffres, la maladie Covid-19 est (environ) 37 000 fois plus meurtrière que les vaccins élaborés pour s’en protéger.
N'importe quelle personne sensée conclurait qu’il vaut mieux se vacciner. Mais l’intelligence humaine est pleine de surprises : d’aucuns restent convaincus, en toute bonne fois (et j’insiste sur cet aspect), qu’il vaut mieux ne pas se faire vacciner parce que c’est bien trop dangereux.
Ce ne sont que des chiffres sur une dimension. Je pourrais en fournir bien d’autres, mais cela ne changerait rien. Ceux et celles qui pensent qu’il vaut mieux ne pas se faire vacciner continueront à penser qu’il vaut mieux ne pas se faire vacciner. Point barre.
Et mon billet n’aura convaincu aucun d’entre eux. Triste réalité.