Problème dont on ne parle pas beaucoup : le député n'est plus rien. Le représentant du peuple ne représente plus que le président. Ridicule. Et peut être dangereux. (M.Macron n'est-il pas assis sur du vent ?)
Réinventons l'assemblée nationale ?
Une première idée est celle de John Stuart Mill : en faire une sorte de cercle de décision constitué par les meilleurs esprits de la nation. Si possible des gens qui n'ont pas le désir d'être députés. L'électeur, donc, ne vote pas pour une conviction, mais pour une trempe.
Une seconde idée est allemande. Apparemment là-bas, comme chez nous un temps, les partis politiques représentent des sensibilités du pays. D'où une logique de coalitions.
Comment faire fonctionner des coalitions ?
- Nos partis, qui pour beaucoup ne représentent plus rien, pourraient appliquer une technique de marketing : le "perceptual mapping". A partir de données concernant la population, on cherche les "axes" qui la définissent. A ceux-ci correspondent des "idéaux", le coeur de l'intérêt, les convictions principales ou "sensibilités", des segments qui constituent la population. Ces sensibilités semblent de bonnes bases pour reconstituer des partis.
- Se pose alors un problème majeur : l'incapacité du Français à accepter une autre idée que la sienne. Solution de Gaulle ? Le représentant du peuple, au dessus des partis ?
Mais où trouver le "grand médiateur" ? Comme dans le scénario anglais ? Une sorte d'autorité morale ? Un de Gaulle, qui n'aurait pas fondé un parti ? Ou une Angela Merkel, qui a les idées assez large pour accepter celles des autres ?
Désespéré ?