Le début du roman sonne comme une quête des origines avec Catherine qui part sur les traces de sa mère dans un petit village de Gaspésie. Implantée dans un petit village de pêcheur, elle rencontre les personnages hauts en couleur et s'attache peu à peu à eux. Puis le corps de sa mère est retrouvé, et si a priori il s'agirait d'une mort accidentelle, le sergent Moralès est chargé d'enquêter tout de même. Mais l'enquête piétine, et le roman se concentre alors sur les ennuis de couple du sergent, brouillant les pistes...
- L'atmosphère de ce bord de mer, entre ces pêcheurs un peu bourrus, ces femmes qui restent insaisissables et qui n'ont pas besoin des hommes pour s'accomplir, cette attente latente du bord de mer.
- La description des méandres de l'amour qui prend des formes très diverses
"C'est peut-être ça, l'amour, monsieur Moralès : une grâce qui nous élève au-dessus du doute."
- Le changement de rythme à la moitié du livre est surprenant : ceux qui étaient effacés se mettent tous à raconter, à se livrer.
- Les dialogues m'ont semblé artificiels, avec des phrases toutes faites manquant de naturel
"Vous savez, Monsieur Moralès, j'ai passé ma vie à tracer des décors magnifiques, mais les courbes d'une femme sont indessinables. La beauté est inatteignable. Et on n'a pas encore parlé de l'amour..." p 139
- Beaucoup de clichés jalonnent finalement la route des personnages...