Le troisième épisode de notre tour des livres qu'il faut avoir lus dans sa vie est enfin là.
Le choix du jour s'est fait facilement étant donné qu'il fallait faire dans le très contemporain.
Notre matière du jour :
Les particules élémentaires : Michel Houellebecq. (1998)
Adaptation cinématographique en 2006
Voilà le roman qui a propulsé sur l'avant-scène mondiale la triste vision qu'a l'auteur de ce monde. La civilisation occidentale a échoué et les êtres humains sont misérables et solitaires, à peines capables de communiquer ou de ressentir une émotion.
Houellebecq décrit la montée d'une société moderne oisive à travers son analyse culturelle et persuasive. Il conclut que l'obligation de poursuivre le plaisir personnel et le bonheur est répressive et douloureuse.
Les personnages principaux de cette œuvre, Michel et Bruno, sont deux frères que la vie sépare jusqu'à leur cinquantaine. Michel est un scientifique brillant mais souffrant de sa solitude affective, Bruno un libertin incorrigible. Le sexe est l'arène dans laquelle se déroule la trame du roman. Michel n'est pas capable d'avoir une relation sexuelle, tandis que Bruno s'éclate dans des camps de vacances New-âge et des clubs de rencontres. Houellebecq greffe sur ce thème sa dissertation sur les utopies et les échecs passagers de l'acte sexuel. La suprématie de l'impératif biologique mène à des conclusions sur les hommes et les femmes.
Les femmes symbolisent notre mortalité et se sacrifient volontairement : les hommes sont condamnés à subir le destin que leur réservent leurs impulsions glandulaires. Ceci n'est guère une élégie à l'humanité - Houellebecq est impatient de voir sa fin.
Mais est-ce vraiment ce que pense l'auteur?