Bref, je voulais parler de mes vacances, pas de retraite. Nous avons décidé d’emmener notre grande fille pour les prochaines vacances scolaires en Guadeloupe. Pourquoi ? Parce qu’elle est créole tout simplement, c'est à dire qu’elle née en Guadeloupe de parents métropolitains. Elle y a grandi, bien profité même. Elle faisait des petits voyages vers Paris et encaissait facilement le 8-9h de vol, sans trop nous faire souffrir. On a même profité de la liaison direct d'Air Canada Pointe-à-Pitre/Montréal pour l’emmener manger des langues de castor (sirop d'erable bouillant refroidi sur de la glace) à Mont Trembant, faire de la luge à Morin Height et bien entendu du magasinage à Sainte Adèle. Outre ce petit voyage, elle nous accompagnait en mer, pêcher le marlin, véritable mascotte des tournois de pêche au gros. La belle vie en bref.
Et figurez-vous qu’on lui a fait la bonne blague, alors qu'elle n'avait que 2 ans ½, de lui dire qu'elle ne grandirait pas dans ce paradis, mais plutôt à Paris. Pas facile pour elle au début, elle s’est tout de même adaptée, elle n’avait pas trop le choix en même temps ! Problème, c’est que vers 3 ans, on a tendance à oublier et à passer à autre chose. Et elle a oublié la Guadeloupe. Quand on lui demande ce qu’elle a comme image, elle répond :
Des montagnes pleines de neige...
Bon, ok, on lui a expliqué entre temps, mais il semblerait que le Québec l’ait plus marqué que sa véritable terre natale. Il est donc normal qu’on lui présente sa Guadeloupe. Celle où elle a grandi. A Deshaies donc, en Basse Terre. On ira faire un tour au Jardin Botanique, qu’on a vu naitre. Passer aussi au Parc des Mamelles de nos amis Franck et Angélique. Saluer Gregory, mes anciens collègues d’ITG et d’Orange Caraïbe. Faire un coucou à Cisco. Eviter certaines personnes. Découvrir ce qui a changé, car il paraît que depuis ces 5 dernières années, ça a beaucoup bougé ! Puis jouer à la langouste sur la plage de Grande Anse, manger des bokits, des cuisses de poulet boukané assaisonnés d’un sauce chien. Se souvenir de bons moments. De moments moins facile aussi.
Je vous le dis, vivement les vacances. Enfin, pas celles-là, les autres !