Tout se passe comme si, des siècles et même des millénaires de philosophie et de sagesse en Occident n’ont abouti qu’à des comportements quasi hystériques face à des événements, somme toute, mineurs. Faute de posséder les compétences mentales pour comprendre les origines et les raisons d’un phénomène de société, on le qualifié de cancel culture, ensuite on l’amplifie de façon malsaine.
Tout s’embrase à partir d’incidents, tels que des autodafés, qui ne sont pourtant, que des phénomènes isolés sans la moindre importance. Ces incidents sont souvent dus à une minorité, voire à des personnes marginalisées. Ces événements que l’on qualifie habituellement de faits divers, deviennent par le truchement des hystéries de la cancel culture, puis prennent des proportions incontrôlables du fait d’une situation politique et sociale singulière. Les journaux, la télévision, les partis politiques s’en emparent et provoquent une surenchère, une escalade de déclarations irresponsables. Le fait, bien banal, par un effet d’échappement et d’amplification, devient le thème crucial, voire vital pour l’avenir d’un pays donné : on veut effacer notre culture. C’est la contre cancel culture.
Nous entrons dans une telle folie qu’il devient légitime de se demander si nous sommes sortis du Moyen Âge. Probablement, dans le Moyen Âge, y avait-il plus de raison.
On eût dit que, à défaut de compétences pour faire du vrai journalisme d’investigation, de procéder à une véritable évaluation de la situation, les journalistes, les intellectuels, les politiciens, se lancent dans des ragots, mais des ragots pitoyables et navrants. Il s’agit là d’un jeu très dangereux qui crée un climat artificiel d’hostilité intercommunautaire.
Récemment, la cancel culture est la cible de toute une effervescence médiatique. Les journalistes à défaut de sujets intéressants, sont à l’affût du moindre fait de société comportant la moindre suspicion d’une hypothétique cancel culture. Partir à la chasse de la cancel culture, organiser soi-même cette une contre cancel culture, est tout aussi dangereux, voire plus, que la cancel culture que l’on voudrait combattre.
Contre cancel culture et cancel culture procèdent d’une même idéologie, c’est-à-dire, faute d’argumenter, par méchanceté, on fait en sorte d’exterminer socialement du supposé adversaire.
Il suffit qu’un Youtubeur connu donne son avis sur un livre pour que la machine médiatique s’emballe et crie haro la cancel culture.
Mais le plus grave est que les auditeurs, ceux qui lisent les journaux, ceux qui regardent les réseaux sociaux, auront l’esprit préformaté par ce genre de déclaration.
Il suffit juste de dire qu’une telle personne à procéder à de la Cancel culture, pour que la contre cancel culture s’organise pour l’élimine.
On peut donc dire que si la cancel culture efface, la contre cancel culture, elle, élimine. Si la cancel culture est dangereuse, la contre cancel culture l’est davantage.
Voir de la cancel culture partout oblige beaucoup de personnes à faire des concessions sur sa libre pensée, son libre arbitre. Par peur qu’on les taxe de racisme, ou de cancel culture, beaucoup préfèrent se réfugier dans un monde parallèle et surréaliste.
Les journalistes, les responsables de médias, partent chaque jour à la quête des déclarations de personnalités célèbres pour y trouver la moindre trace de cancel culture. Et s’il n’en trouve pas, ils sont réduits à décortiquer les commentaires de Facebook, les tweets de Twitter.
Cette façon d’opérer finit par gagner les jeunes par un phénomène d’imbibition et de mimétisme. Des adolescents par méchanceté se liguent contre d’autres jeunes avec parfois des comportements des plus aberrants et des plus cruels. Récemment, il était question d’harceler toute une génération née en 2010. S’il est vrai, qu’ici nous ne sommes ni dans la cancel culture ni dans la contre cancel culture, nous sommes dans ce qu’elles ont enfanté de pire.
À force d’amplifier des phénomènes mineurs, on finit par créer un climat d’auto-terreur, de paralysie de la pensée, un climat de suspicion généralisée.
Cela affecte également le commerce, puisque que si une grande marque lance une crème qui rend la peau blanche, elle aura à supporter les attaques de tous les bords. La cancel culture dira que cette marque veut effacer les gens de couleur noire. Si elle retire le produit, ceux de la contre cancel culture lui reprocheront de s’être mis à genoux devant une minorité.
La contre cancel culture devient très dangereuse, probablement encore plus dangereuse que la cancel culture elle-même. Elle mène à des propos terribles comme ceux de qualifier de traîtres, voire de fascistes ou de de collabos, tous ceux qui, par peur de boycott, se plient aux exigences d’une minorité tenante de la cancel culture. Il se crée un cercle vicieux diabolique. À ce jour il est quasi impossible de sortir de ce cercle vicieux.
Cancel culture, et contre cancel culture ne sont, à vrai dire, que ce qui apparaît en surface. Il devient important que quelques figures charismatiques, des personnalités que l’on écouterait tous, fassent une analyse sérieuse pour comprendre les origines d’un phénomène qui mine les pays occidentaux, empêchant certains d’avancer.
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