Blue period est à l’origine est un manga de YAMAGUCHI Tsubasa publié dans le célèbre magazine Afternoon de Kodansha. Il a remporté de nombreuses récompense dont le grand prix du manga de l’édition 2020 du Prix Manga Taishō, mais aussi le non moins prestigieux prix Kodansha du meilleur manga 2020 dans la catégorie générale. Quand on voit les prix se multiplier ça aiguise notre curiosité. Il est publié chez Pika, mais c’est sur Netflix que l’on peut regarder la série à raison d’un épisode par semaine tous les samedis.
De quoi ça parle ?
L’histoire nous entraîne dans le quotidien de Yatora Yaguchi, un lycéen avec de bonnes notes mais sans réelles ambitions. Un jour, alors qu’il entre dans la salle d’art, une peinture isolée attire son regard, le faisant découvrir une beauté qu’il n’avait jamais connue.
Grâce à ce peinture, Yatora a enfin trouvé sa voie. Dans l’optique de pouvoir intégrer une université d’art, ce jeune lycéen va plonger dans ce monde sans expériences préalable.
L’équipe
Le studio Seven Arcs qui s’est occupé de l’adaptation de l’anime n’a jamais brillé par ses productions (Arte, Tonikawa). A la réalisation deux hommes Katsuya Asano et Koji Masunari qui on sans doute fait avec les moyens du bord. En revanche au scénario on retrouve une pointure à savoir Reiko Yoshida (Violet Evergarden, D.Gray-man, The Heike Story). Travailler sur le chara design n’était pas chose facile car le style de YAMAGUCHI Tsubasa est particulier mais Tomoyuki Shitaya s’en sort carrément bien.
Il y a une belle équipe sur la direction artistique, mais qui n’a pas à mon sens pu s’exprimer. Ils se sont contentés (mais c’était peut-être le deal), de reprendre les œuvres du manga et les transposer dans l’anime.
Les musiques de Ippei Inoue sont jolies et habillent bien l’anime. Côté générique de début, j’adore EVERBLUE du groupe Omoinotake, je les écoute depuis l’année dernière, ils font toujours de très beaux titres. Le générique de fin lui s’appelle Replica et il est interprété par mol-74.
Un goût de trop peu
Qu’est-ce qui fonctionne et qu’est-ce qui ne fonctionne pas dans cette adaptation de Blue period ? L’histoire fonctionne bien, Yatora est un lycéen sans envie, sans passion qui découvre que l’Art peut lui apporter beaucoup de choses. Il a envie d’apprendre à maîtriser les différentes techniques et aussi à transmettre de l’émotion à travers ses toiles. Lui-même a été subjugué par la peinture d’une autre élève. Sa quête pour entrer dans une école d’Art va l’amener à connaître d’autres lycéens de son âge tout aussi investi, mais avec des histoires totalement différentes. Un de mes rôles secondaires préféré est sans doute Ryuji qui se cherche autant qu’iel cherche son art.
Là où la série n’a pas su (à mon goût) transcender le manga, c’est que pour un anime qui parle d’Art il n’y aucune recherche artistique. Alors que, cette année, Sonny Boy nous a montrer qu’on pouvait avoir une direction artistique osée. Blue period se contente du minimum syndical. Même en terme d’animation pure et dure il se fait laminer par des titres comme Komi cherche ses mots, Ranking of kings ou Fena, pirate princess. Il n’y a guère que dans les génériques où on peut apercevoir semblant de recherche.
J’attendais sans doute trop de Blue period, alors que le but n’était sans doute qu’une transposition classique du manga d’origine. Une adaptation sans panache et c’est quelque part fort dommage.
Blue period est une adaptation très fade d’un manga absolument extraordinaire. Si vous voulez juste connaître l’histoire allez-y, car le fond est bien présent avec cette avidité à mieux apprivoiser l’Art du héros. Mais je recommence surtout de vous pencher sur l’œuvre originale à savoir le manga. Je suis au final un peu mitigée sur l’adaptation. J’aime toujours et je vais regarder jusqu’au bout, mais j’aurais voulu être ébloui et je ne l’ai pas été.
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