Source El mundo
Le 24e numéro un mondial de l’histoire du tennis
Rafael Nadal vient de réaliser une prouesse fantastique.
Le petit prodige espagnol déloge le roi déchu Roger Federer qu’on annonçait comme le plus grand tennisman de l’histoire. Il va falloir revoir très vite cette affirmation.
Roger Federer, un grand champion toujours au sommet
Première constatation, si Nadal est devenu numéro un mondial c’est parce qu’il a été cherché le Suisse dans ces derniers retranchements.
« Si je pers la place de numéro 1 mondial, c’est d’abord parce que Rafa la mérite » admet Federer.
Il ne faut point voir làle déclin de Federer mais les progrès du majorquin depuis plusieurs années.
Cela nous promet une belle bataille en perspective avec le suisse forcément revanchard pour retrouver sa couronne.
Rafa Nadal, un mental impressionnant et une envie de progresser intacte.
Rafa Nadal est la meilleure chose qui puisse arriver àFederer. C’est le seul qui a réussi àfaire prendre conscience àRoger qu’il devait encore progresser et ne pas simplement joueur sur son talent naturel.
Federer est-il fini ? Je ne pense pas. Cependant, on peut constater que l’espagnol a pris un avantage psychologique certain et considérable. Il mène 12 à6 dans leur face àface et a infligé une défaite dévastatrice sur le propre terrain de Federer àWimbledon.
Rafa Nadal, numéro un mondial…-
- Il sera numéro un mondial dès le lundi 04 août si il gagne àCincinnati.
- Il sera numéro un mondial le lundi 11 août si il perd en finale àCincinnati.
- Il sera numéro un mondial le lundi 18 août si il perd en demi-finale contre Djokovic àCincinnati.
Quel sentiment provoque cette arrivée au sommet de la hiérarchie ?
“Je sais que je vais être N.1 mondial. Cela me rend très, très, très heureux. C’est une récompense pour tout le travail effectué dans le passé. Mais il ne faut jamais être totalement satisfait de son jeu et toujours chercher às’améliorer. C’est important d’avoir des concurrents pour vous le rappeler. Quand vous voyez jouer Federer, vous vous dites que vous devez vous améliorer pour le battre. Cela dit, c’est une immense satisfaction. Quand vous débutez le tennis, votre rêve est d’être professionnel d’abord, puis de jouer Roland-Garros, Wimbledon, l’US Open et l’Australie. Ensuite, vous rêvez de les gagner. Mais N.1 mondial, vous n’y pensez pas.”
La possibilité de devenir N.1 mondial en cas de victoire sur Lapentti a-t-elle affecté votre jeu en quarts de finale ?
“Un peu mais l’important pour moi était justement de rester concentré, comme je l’ai fait ces derniers mois. Je savais aussi que cela n’allait pas être ma dernière chance de devenir N.1 mondial. Alors cela m’a aidé àrester calme, je pense. C’est vrai que j’ai senti un peu de fatigue. J’ai énormément joué ces derniers mois. Par exemple, mon mouvement de service était un peu plus lent que d’habitude. En demi-finales, il faudra que je sois plus agressif, notamment avec mon revers. Il est l’un des deux ou trois meilleurs joueurs du monde sur dur.”
Ressentez-vous une pression particulière àdevenir le nouvel ambassadeur N.1 de votre sport ?
“Non, pas plus de responsabilité qu’avant. J’essaie toujours de faire du mieux possible pour représenter mon sport, pour le faire progresser. Maintenant il va falloir poursuivre. Dès les jeux Olympiques et l’US Open. J’aurai éventuellement le temps de célébrer àla fin de saison, après la Coupe Davis.”
"Avec lui, les gens ont l’impression d’assister àune corrida. C’est comme si une odeur de sang se dégageait et qu’un taureau entrait dans l’arène."� Alex Corretja