2 observations sur le papier de Libé qui faisait sa Une sur “Twitter, la nouvelle arme des politiques - ce nouveau réseau de communication instantané incarne le Graal des élus : s’adresser directement aux citoyens sans passer par les journalistes…” :
- sur la critique du lien / danger de commuication direct entre le politique et le citoyen de Dominique Wolton : attention car “tous les citoyens sont sur Twitter, mais certains sont plus sur Twitter que d’autres”; ce qui veut dire que le politique s’adrese à sa communauté, c’est à dire essentiellement à sa base, à des gens qui l’observent, en somme à des relais d’opnion. Et une question est débattue sur le web selon laquelle Twitter serait (grossièrement) une sorte de PMU pour riches. Par ailleurs, nous ne sommes que 6229 à l’utiliser en France (source : Cedric Giorgi). Est-ce vraiment de la com directe avec le citoyen lambda ?
- l’intérêt du “gazouillis”, au delà du bavardage, est de poser des questions à sa “communauté” ou d’y répondre. Libé cite Benoit Hamon : le politique n’a pas répondu une seule fois aux questions de sa communauté depuis fin mai
- la Une semble critiquer le fait que le politique puisse s’adresser directement aux citoyens en effaçant le rôle de relai du journaliste : je doute que Twitter soit capable de remplacer la presse, l’investigation, le nécessaire traitement journalistique de l’information. C’est un outil complémentaire, et il serait sans doute judicieux que le journaliste s’attarde plus profondément sur qui suit par exemple les Twitts des politiques
Autant dire que titrer “Twitter, la nouvelle arme des politiques” est à prendre avec énormément de recul.
On assisterait au même engouement journalistique que pour Facebook…