La grande migration

Il faut que je vous dise ! L'équipe d'enquêteurs de "Châteauroux c'est fou" a résolu pour vous le fameux "paradoxe du chassé-croisé de l'été" !!!

On entend partout sur les ondes que 42 % des Français ne peuvent pas partir en vacances, et pourtant, pourtant, même Bison fûté s'est fait surprendre par des embouteillages hors-normes.

Faut dire qu'un vendredi d'été, 1er août qui plus est, c'est un soir idéal pour un safari-photo au bord de la Grande Route de Vacances !

Nous voilà donc partis, sac en bandoulière, à l'affût du touriste, dans notre planque favorite : le fast-food au bord de l'A20, celui qui n'est pas loin du Tarmac. D'autres baroudeurs comme nous, n'ayant pas froid aux yeux, ont même prétendu y avoir rencontré "Omar et Fred" juste avant Noël. Ben oui, ils sortent parfois de la télé pour passer par le Berry ! Et même par Déols.

Si j'étais un touriste en transit, certes, ce serait le paradis : des hôtels bon marché, des restaus divers et variés, à deux pas d'une autoroute gratuite. Et en effet, la piste est bonne.

Alors que le clown jaune et rouge est encore à deux minutes, nous apercevons déjà les signes le plus prometteurs d'activité sur cette zone où, il y a moins de 10 ans encore, il n'y avait rien. Des individus en bermuda, casquette et sac à dos errent en groupes familiaux, des barbares venus du Nord ont investi le BB hôtel de droite et adressent de grands saluts à leurs cousins qui ont élu le BB hôtel de l'autre côté de la route. 

L'Etap Hôtel, quand à lui, affiche complet.

Car le mystère, nous l'avons résolu : 42% des Français ne partent pas en vacances, mais les Hollandais, les Anglais, eux, si.

Et c'est par dizaines que les plaques étrangères s'alignent devant les dortoirs d'une nuit.

Heureusement, quelques pââârisiens sauvent l'honneur... vous le saviez, vous que la voiture idéale pour rouler dans les rues de la capitale c'était ça ?  

Eeeeeeeeeeeh si ...

Sinon, y'a ça aussi :

... mais en banlieue.

Un peu d'ethnologie maintenant, car ce safari-photo est également un voyage d'étude. En planque derrière notre grande frite, dissimulés par l'emballage du hamburger et la boisson géante, en écartant un peu les pailles, nous arrivons à saisir sur le vif quelques spécimens typiques venus au ravitaillement. 

Le mocassin-bermuda est encore vivace, même si la chemise pans sur le jean est plus en vogue.

Quant au must-have, c'est tout simplement le jean dégueulant sur les tongs en plastique. 

Il y a aussi  la tribu des Basques, qu'on repère à ses couleurs vives : le rouge et le blanc, le cheveu gras encore des courses dans les rues de Bayonne. Tiens, nous avons même là un Basque à gourde (non, je ne parle pas de sa compagne, naméo !). C'est l'un des plus rares, le Basque à gourde, il l'arbore en effet rarement hors de son territoire...

Ceci est un document... si si !

(d'autres images sur le blog photos) 

Il est 22 heures. La nuit descend lentement sur le point d'eau. Au loin, le feulement des berlines s'estompe. Certains reprennent la route sur la grande piste du sud, suivant leur instinct migratoire.

D'autres vont s'endormir, la tête reposant sur l'oreiller de la chambre éphémère, leurs rêves seront sans doute remplis de visions de parasols et de sable chaud.

Dans un air de vacances.

C'est un peu à Déols qu'elles commencent.