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La ruralité dans les contributions socialistes (1)

Publié le 03 août 2008 par Lozsoc

La ruralité dans les contributions socialistes (1)

août 3rd, 2008 Posted in Congrès du PS, Vie du PS

Dans ce premier billet, on vous propose une lecture croisée des 21 contributions socialistes afin de voir comment le monde rural y est perçu et analysé. Il s’agit aussi d’identifier les grands axes défendus par les contributeurs par rapport à ce thème.

Méthodologie. Elle a consisté à saisir les mots suivantes : «rural», «ruraux», «ruralité» afin de repérer les extraits consacrés au thème. On a volontairement écarté «agriculteurs», «agriculture», considérant que la problématique des zones rurales n’était pas réductible à cette catégorie socio-professionnelle, par ailleurs très respectable. De même, on a fait le choix d’écarter les termes «développement durable» et «environnement» , dans la mesure où ces thème, bien sûr, ne sont pas l’apanage des zones rurales, mais concernent l’ensemble des territoires et, partant, l’ensemble de la planète. Quelques fois, quand la recherche s’est avérée infructueuse, on a élargi à «territoire(s)». Le nombre d’occurrences trouvé ne préjuge pas de l’intérêt global de la contribution, ni même d’un intérêt plus spécifique à l’égard du thème.

On propose ensuite une appréciation de chacune des contributions en rapport avec ce thème. Appréciation, on le dit tout de suite, à la subjectivité pleinement assumée.


1. Pour un socialisme du 21ème siècle en France - Pascal Jacquemin

Extrait

« Les socialistes doivent chercher la croissance maîtrisée, équilibrée, régulée. Le rôle de l’Etat est alors d’encadrer la régulation économique par la régulation sociale et environnementale. Son niveau d’action est celui des grands équilibres à respecter, des planifications à remettre en vigueur concernant l’aménagement du territoire urbain et rural, des prévisions raisonnables à proposer, fondées sur l’état présent des sciences. Cela suppose une économie de l’environnement privilégiant le bouclage des flux de matière, une plus grande durée de vie des produits conçus pour être recyclés car la production de déchets est incompatible avec le développement durable, la création de produits fonctionnels destinés à durer. Cela permet encore la création d’emplois nouveaux.

Cela suppose aussi une économie sociale cherchant la synergie entre acteurs et entreprises,entre entreprises elles-mêmes,de façon à trouver les meilleurs usages possibles, notamment dans des réseaux de proximités. »

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 1 fois

Appréciation : on a cru qu’il s’agissait de phrases générées automatiquement par un pipotron ministériel. Ou par un jeune techno de cabinet ministériel. Ce n’est certainement pas sans intérêt mais complètement dépourvu de vie.


2. Besoin de gauche - Pierre Moscovici

Extrait

« Loin d’épouser les antagonismes internes à notre base sociale, loin de vouloir jouer à notre tour sur la division des « inclus » et des « exclus », nous souhaitons au contraire que la gauche élabore dans les années qui viennent un nouveau pacte social et territorial pour relever le défi de la société «fragmentée » et « dissociée ». Celui-ci devra afficher des thèmes fédérateurs (protection contre les effets négatifs de la mondialisation, sauvegarde de la protection sociale, promotion individuelle) et indiquer aux couches populaires et moyennes, aux habitants des cités comme à ceux du monde rural et périurbain ce qu’ils peuvent attendre de la gauche. Nous pensons notamment que la gauche doit continuer à faire de la lutte contre l’exclusion et la pauvreté une priorité politique tout en veillant à ne pas alimenter la critique contre « l’assistanat ». Elle doit mieux répondre que ne le fait la droite à l’enjeu du pouvoir d’achat, en priorité lorsqu’il porte sur les biens premiers que sont le logement, la santé et l’éducation. Elle doit aussi rechercher une répartition plus juste des charges publiques par une réforme fiscale courageuse qui pénalise la rente, encourage l’effort et le travail et épargne les plus démunis. »

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 1 fois

Appréciation : le propos est abstrait et incantatoire. On sent que cette contribution a été écrite précipitamment sur un coin de table par quelques technos. Ensemble faible et décevant, surtout quand on songe que son principal promoteur a clairement annoncé ses intentions de devenir Premier secrétaire.


3. Contribution « Combattre et proposer » - Ségolène Royal

Extrait

« Nous devons porter une haute conception de l’État et des services publics, au nom d’une volonté de lutte contre les inégalités, en faveur de l’épanouissement personnel et pour que chacun redevienne maître de sa vie. N’ayons pas peur de dire que, pour bien réformer l’État, il faut d’abord l’aimer et respecter ceux qui le servent. C’est le contraire des suppressions à l’aveugle de services publics décidées par la droite (hôpitaux, tribunaux, écoles), tout particulièrement dans les territoires ruraux, périurbains et dans les banlieues, où ils sont déjà trop peu présents. »

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 1 fois

Appréciation : en rapport avec cette interdépendance des territoires, la contribution de Ségolène Royal, bien charpentée et bien rédigée, dresse des séries de propositions très concrètes sur le plan de l’éducation, de la formation et la transition professionnelles, des points retraites, des services publics, de la protection de l’environnement, etc. C’est la raison pour laquelle on s’est abstenu de recopier les passages qui suivent l’extrait cité. C’eût été en effet beaucoup trop long et fastidieux.

Dans ladite contribution, la ruralité n’apparaît pas comme un thème en soi, lequel aurait nécessité des développements à part et bien identifiés. On peut le regretter. Cependant, il ne s’agit pas d’un oubli (on rappellera que Ségolène Royal préside une région – Le Poitou Charentes – en partie rurale). C’est dû à l’architecture globale de la contribution.

Le monde rural apparaît donc comme un acteur, avec les autres territoires, de ce que la contribution appelle l’Etat préventif au sein duquel non seulement les potentialités de chaque territoire doivent être mises en valeur et encouragées (services publics hospitaliers, judiciaires, policiers, postaux, transports publics, éducation, accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, etc.) mais aussi celles des individus qui y vivent. La contribution fait d’ailleurs grand cas de cet aspect puisqu’elle analyse les grandes réformes qui doivent permettre aux individus de s’épanouir tout au long de leur existence dans une société solidaire (éducation, santé, emploi, retraite, protection sociale, etc.).

En outre, la contribution souligne l’importance du rôle et de l’action des élus locaux. La contribution prône très clairement le renforcement de la péréquation et donc de la solidarité entre collectivités et entre territoires.

Autre point intéressant, la contribution se veut prospective et contient, par exemple, des développement très intéressants sur la société de l’après pétrole.


4. Réussir ensemble le congrès du Parti socialiste - Jean-Marc Ayrault

Extrait

« A l’ouest, la recherche de la cohésion sociale est le moteur de l’action publique. Pour lutter contre l’exclusion, atteinte insupportable au pacte républicain, nos élus ont souvent été à la pointe des expérimentations en matière de solidarité avec le RMI, l’aide aux jeunes, l’APA, le RSA, etc. Politiques publiques, initiatives associatives se conjuguent pour enrichir le lien social et construire une société qui soit un espace commun. L’Ouest est une terre de mutuelles et de coopératives qui contribuent fortement à maintenir le lien social. L’Ouest de la France est caractérisé par un maillage du territoire par les grandes agglomérations et les villes moyennes. Dynamique des agglomérations et développement des territoires ne s’opposent pas. L’étalement urbain a tout de suite été perçu comme un risque majeur de déstructuration du lien social. Les collectivités locales animées par le PS travaillent pour construire la ville de demain et y accueillir toutes les populations, faire des villes moyennes des pôles de développement, revitaliser l’espace rural et étendre les transports collectifs entre les différents sites d’habitat et d’activité. Solidarité et développement durable vont de pair pour préserver un modèle de société qui reste ouvert à tous.

[…]Nous connaissons nos atouts, mais nous savons aussi les chocs auxquels nous avons été et sommes encore confrontés : l’exode rural, l’effondrement de l’emploi agricole, les atteintes à l’environnement littoral de l’Amoco Cadiz à Erika, la restructuration continue de la pêche ou celles des industries qu’il s’agisse de la navale, de la métallurgie, de l’électronique, de l’agroalimentaire ou du textile. Nous menons les combats indispensables pour défendre l’emploi et l’outil de production, par exemple pour préserver l’ancrage européen des chantiers navals et construire l’avenir d’Airbus. »

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 2 fois

Appréciation : Cette contribution s’est appuyée sur des expériences d’élus de l’Ouest. Cela lui donne un ton pragmatique et réfléchi. Le constat effectué est pertinent. Le besoin de solidarité entre les territoires y est réaffirmé. Il est cependant dommage que la contribution ne fasse aucune proposition concrète pour endiguer le phénomène constaté. L’autre défaut (certes mineur) est que lorsqu’on s’adresse aux socialistes, il faut, semble-t-il, prendre garde à ne pas trop «régionaliser» le propos car le lecteur, qui ne vit pas dans les zones géographiques concernées, risque de ne pas trop se sentir parti prenante. Il peut penser que la contribution ne s’adresse pas à lui.

Ce faisant, le souci majeur de la contribution est d’abord, comme son titre l’indique, que le Congrès du PS se déroule dans les meilleures conditions possibles et qu’il aboutisse à des échanges fructueux et constructifs. La contribution y consacre de longs développements.


5. Clarté, Courage et créativité : Choisir maintenant, pour agir demain - Bertrand Delanoë

« Afin de lutter contre les discriminations sociales et territoriales, nous proposons enfin que les meilleurs élèves de chaque lycée français - y compris ceux implantés dans des zones rurales ou dites « sensibles » - puissent accéder, chaque année, aux classes préparatoires des grandes écoles. 50% de ces places pourraient être réservées à cet effet, le reste continuant à être attribué classiquement sur dossier.
[…]
Aujourd’hui, nous observons que de nombreuses zones rurales ou urbaines défavorisées affrontent déjà une désertification médicale, l’installation des professionnels de santé se faisant sans régulation aucune, dans des secteurs souvent déjà excédentaires. L’assurance maladie doit donc pouvoir mieux organiser la répartition territoriale de l’offre de soins. Il faut aussi veiller à ce qu’une médecine de qualité soit accessible à tous en renforçant la prévention et l’information des patients dans le cadre de centres spécialisés du type Maison de santé
[…]
Les solidarités entre territoires, enfin. Qu’il s’agisse des quartiers urbains en difficulté ou de certains territoires ruraux, leurs habitants se sentent souvent exclus de l’écriture de notre avenir commun […] Une solidarité territoriale moderne doit aussi permettre à la ruralité de contribuer au développement du pays. Les technologies de la communication et l’essor des moyens modernes de transports offrent des solutions pour surmonter les handicaps (éloignement, faible densité de population) et valoriser des atouts spécifiques. L’objectif n’est pas de se référer à la notion traditionnelle «d’aménagement du territoire», mais d’élaborer une politique offensive, fondée d’abord sur une juste péréquation des ressources. L’espace et la qualité de l’environnement représentent de véritables avantages comparatifs pour l’implantation d’activités du secteur de la santé, des loisirs ou de l’éducation. Donner les moyens à ces territoires de valoriser leur potentiel, implique également l’approfondissement d’un véritable dialogue entre départements, régions mais aussi entre métropoles et territoires ruraux afin de valoriser leurs complémentarités. »

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 5 fois

Appréciation : contribution bien écrite et charpentée (on sent que Delanoë s’est souvenu de ses jeunes années passées dans le département de l’Aveyron). Le monde rural est bien pris en considération au travers de l’éducation, l’accès à la santé, les transports publics, la solidarité entre les territoires, le dialogue entre les collectivités territoriales, les nouvelles technologies de l’information. On retrouve donc indiscutablement les grandes thématiques auxquelles le monde rural est sensible. Cependant, comme la plupart des contributions, si les bonnes intentions sont là, les propositions avancées restent encore beaucoup trop abstraites.

Un point potentiellement inquiétant toutefois : la contribution rejette la notion traditionnelle d’aménagement du territoire mais privilégie une politique offensive, fondée d’abord sur une juste (?) péréquation des ressources. On se demande ce que recouvre « la juste péréquation des ressources ». Est-ce une façon de prôner implicitement une concurrence entre les territoires ? Une concurrence atténuée par un dialogue entre les collectivités territoriales ? De même, les modalités de ce dialogue pour faire émerger la complémentarité entre les territoires demeurent floues. Bref, ce point manque de clarté et aurait mérité de plus larges développements. Pour les départements ruraux, cette rupture avec l’aménagement du territoire traditionnel risque d’inquiéter et de nourrir les incompréhensions.


6. Socialistes, Altermondialistes, Ecologistes - Franck Pupunat

Extrait : nada

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 0 fois. Par acquis de conscience, on a cherché à « territoires » et « décentralisation » pour un résultat nul.

Appréciation : cette contribution est très décevante compte tenu de ce que le titre de la contribution laissait entrevoir. On va être juste : elle n’est pas inintéressante, sauf que le long réquisitoire économique et politique contre le système capitaliste et la société de consommation est un peu lassant. L’ensemble de la contribution fait un peu donneur de leçons.

Si le résultat n’est pas dépourvu de cohérence, on sent quand même que les auteurs de la contribution s’enferment dans une logique d’opposition qui, à court terme, risque de poser problème au PS. En effet, le PS a vocation à gouverner le pays. Or, les aspects excessifs de cette contribution s’accommodent mal de cette exigence.


7. La ligne claire - Gérard Collomb / Jean-Noël Guerini

Extrait

« Nous avons longuement parlé de la ville. Mais lorsque nous parlons de la ville, notre point de vue ne reflète pas un quelconque nombrilisme urbain. En parlant des villes, nous parlons aussi de tout notre territoire. Parce qu’il existe aujourd’hui un nouveau rapport entre ville et campagne, il n’y a plus de fractures entre les deux, mais au contraire des interdépendances croissantes. C’est désormais, la vie de tout un territoire, urbain ou rural qui s’organise autour d’une ville et les territoires ruraux sont d’autant plus dynamiques qu’ils peuvent bénéficier d’une dynamique urbaine forte.
Ce qui ne veut pas dire qu’il faille organiser comme l’État le fait aujourd’hui le retrait des territoires ruraux : hôpitaux, tribunaux, bureaux de poste… Nous savons l’importance au niveau local de services publics organisant accueil de la petite enfance, les transports locaux, prenant en charge les problèmes de santé. Plus encore, il faut s’attacher à renforcer l’économie résidentielle, à aider les entreprises des territoires ruraux à passer le cap de la performance et de l’élargissement de leur influence économique, fixant ainsi l’activité au plus près des habitants.
L’invention d’un nouvel équilibre, autour de services publics de proximité efficaces et d’accès aux services structurants facilités est un enjeu d’aménagement du territoire auquel nous trouvons chaque jour des réponses pragmatiques, adaptées, territoires par territoires. Tirons en des conclusions pour en exposer la cohérence et démontrer notre capacité à inventer ces nouvelles solidarités. »

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 3 fois.

Appréciation : La première phrase de l’extrait est révélatrice : «Nous avons longuement parlé de la ville. Mais lorsque nous parlons de la ville, notre point de vue ne reflète pas un quelconque nombrilisme urbain.» Même si la contribution insiste sur la solidarité entre les territoires et mentionne les problématiques principales (santé, économie, emploi, services publics, etc.), il n’en demeure pas moins que cette contribution émane d’un collectif réuni autour du Maire de Lyon et du Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, donc d’un collectif issu de deux départements fortement urbanisés. La ville est d’ailleurs présentée comme un moteur de développement économique et une force d’entraînement et d’émulation, ce qui n’est pas faux. Mais ce n’est pas toujours le cas, notamment pour des départements ruraux comme la Lozère ou la Creuse où le tissus urbain demeure très faible. En Lozère par exemple, les pôles d’attraction sont extra-départementaux : Nîmes, Montpellier, Millau, Rodez, Clermont-Ferrand. L’analyse de la contribution semble ne pas avoir envisagé cet aspect. La contribution n’insiste pas suffisamment sur les moyens qui pourraient être mis en œuvre pour que l’Etat aide concrètement au développement économique des départements ruraux et contribue à limiter leur désertification.


8. Une vision pour espérer, une volonté pour transformer - Martine Aubry

Extrait

« Les Français ne demandent pas moins d’interventions de l’Etat, ils demandent des protections plus efficaces. C’est un enjeu essentiel pour la gauche : nous voulons une égalité réelle, qui non seulement garantit les droits, mais donne à chacun les mêmes possibilités quels que soient ses atouts initiaux (physiques, intellectuels, héritage culturel). Or force est de constater que le modèle conçu à la Libération n’y parvient plus. L’Ecole tend à reproduire les inégalités. L’assurance chômage ne couvre plus qu’un demandeur d’emploi sur deux. Les minima sociaux ne permettent plus de franchir le seuil de pauvreté. Les retraites sont de plus en plus incomplètes et leur financement déséquilibré. Le droit au logement, comme le droit au travail n’est plus assuré. Les fractures territoriales se creusent avec une ghettoïsation préoccupante de certains quartiers ou la désertification de certaines zones rurales.

[…]

Nous n’oublions pas dans la réflexion nos concitoyens qui vivent dans les zones rurales. Ne pas agir pour la ville, c’est en effet prendre le risque que les espaces agricoles se réduisent, qu’ils soient grignotés par des lotissements faisant disparaître la campagne. Dans les zones rurales, c’est à travers le développement des services publics et des commerces et services de proximité qu’il nous faut également agir. Il faut également soutenir les agriculteurs qui jouent un rôle essentiel dans la préservation des zones rurales, et produire des logements adaptés dans les villages, pour les catégories les plus modestes »

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 5 fois (dont 1 s’applique aux pays de l’hémisphère sud, raison pour laquelle nous n’avons pas repris l’extrait s’y rapportant)

Appréciation : On retrouve dans cette contribution une identification correcte des problèmes auxquelles les zones rurales sont confrontées. En revanche, si le diagnostic est bon, les remèdes à apporter manquent cruellement de précision. La contribution est d’ailleurs maladroitement rédigée : « Nous n’oublions pas dans la réflexion nos concitoyens qui vivent dans les zones rurales ». Ce qui donne l’impression que les rédacteurs de ladite contribution parlent du monde rural parce qu’ils y sont en quelque sorte obligés. Par conséquent, on ne sent pas que la contribution propose une réflexion aboutie à ce sujet.


9. Aux militants - Gaëtan Gorce

Extrait : nada

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 0 fois. Pas plus de chance avec d’autres entrées.

Appréciation : contribution mineure, pour ne pas dire superficielle, dont l’objectif est essentiellement interne. L’essentiel des développements concerne le PS. Le passage sur l’urgence d’un leadership au sein du PS est néanmoins intéressant. Dommage que son promoteur principal, Gaétan Gorce, ne mette pas en œuvre ce qu’il préconise. Ce qui rend l’ensemble finalement peu crédible. On n’a pas oublié qu’il s’est récemment joint aux critiques de Manuel Valls, Jean-Marie Le Guen, et Christophe Caresche pour fustiger «l’antisarkozisme pavlovien» de la direction au lendemain de l’adoption de la «réforme» constitutionnelle.


10. Donner une cohérence à la gauche et un espoir à la France - François Hollande

Extrait : nada

« Rural », « ruraux », « ruralité » : 0 fois. Par acquis de conscience, on a cherché à « territoire(s) » et « décentralisation » et on a trouvé quelques passages intéressant.

Appréciation : si, pour cette contribution, la première des conditions pour que le PS soit une alternative victorieuse au sarkozisme, tient à la bataille des idées, on ne manquera pas d’observer qu’elle en manque singulièrement concernant la problématique qui nous intéresse. L’aménagement du territoire y est cependant évoqué, notamment au travers de la mise en œuvre d’une nouvelle étape de la décentralisation censée clarifier les compétences entre niveaux d’administration territoriale. Il y est préconisé une péréquation des dotations de l’Etat pour réduire les inégalités entre territoires. On y préconise aussi une refonte du statut des élus. Toutefois, l’ensemble demeure classique et suffisamment large pour que chaque autre contribution puisse y trouver un intérêt (est-ce finalement l’objectif poursuivi par cette contribution ?) On n’a cependant pas trouvé de développements spécifiques aux zones rurales. Ce sont les corréziens qui vont être déçus.

(A suivre)


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