Hasard, j'entends ceci :
In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.
We are the Dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved, and now we lie,
In Flanders fields.
Take up our quarrel with the foe:
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields.
En écoutant ce poème, je me suis demandé "if we didn't break faith with them". Certes, pas dans la "quarrel with the foe", mais parce que leur sacrifice a été inutile.
Les Anglais appellent le 11 Novembre, "Remembrance Day". J'ai pensé à "Ceux de 14" de Maurice Genevoix. A ces gens qui ont vécu l'absurde. Mais qui n'ont pas flanché. Et je me suis demandé si, justement, on n'avait pas tout fait pour les oublier.
Et si les Années folles avaient été la victoire de "l'arrière" ? L'ancien combattant n'était-il pas un reproche vivant ? Alors, on l'a ridiculisé. Et, en se révoltant, maladroitement car il n'avait pas d'éducation, il s'est ridiculisé ? Si bien que l'on n'a tiré aucune leçon de nos erreurs, et que nous les répétons ?