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Les pétards de Conseillers fédéraux contre l'UDC

Publié le 04 août 2008 par Francisrichard @francisrichard
Les pétards de Conseillers fédéraux contre l'UDCSur l'UDC il est assené un certain nombre d'affirmations infondées, entretenues par les média et reprises en choeur par tous ceux qui ne supportent toujours pas qu'elle soit devenue au cours des quinze dernières années le parti le plus important de Suisse. Ces affirmations sont tellement caricaturales que j'ai de la peine à croire que des gens intelligents, ou soit-disant tels, les aient faites leurs, mais... peut-être sont-ils  tout simplement de mauvaise foi. En tous les cas il est nécessaire de rappeler ces contre-vérités pour bien comprendre le mécanisme de la désinformation dont l'UDC est une fois encore l'objet.
L'UDC serait pour une Suisse repliée sur elle-même et retirée du monde. L'UDC pratiquerait une politique d'opposition systématique à l'égard du Conseil fédéral, contraire à la démocratie de concordance, qui est l'un des fondements de la démocratie helvétique. L'UDC ménerait des campagnes indignes d'une démocratie. J'en passe et des meilleures ... Une fois ces affirmations admises, bien que ne correspondant en rien avec la réalité, il convient d'attaquer l'UDC sur la base de ces affirmations, en lui reprochant des positions qu'elle n'a pas.
L'UDC en réalité n'est pas pour une Suisse repliée sur elle-même et retirée du monde. Elle veut seulement que la Suisse garde son indépendance et ses libertés démocratiques. Prenons l'exemple des rapports de la Suisse et de l'UE. L'UDC a toujours défendu la voie bilatérale contre l'intégration, et la Suisse ne peut que se féliciter de ce choix. Cela lui a permis de rester une démocratie véritable, où il est encore possible au peuple de s'exprimer, et où les minorités sont respectées, alors que l'UE est une construction totalitaire, dirigée par de prétendues élites refusant de donner la parole aux peuples, sous prétexte qu'ils ne comprennent rien à rien.
L'UDC en réalité ne pratique pas une politique systématique d'opposition. Bien malgré elle, elle n'a eu d'autre choix, que de devenir un parti d'opposition - comme le parti socialiste suisse l' a été à une époque quand il n'était pas représenté au gouvernement - parce que le parlement a refusé d'élire de véritables représentants de ce parti au Conseil fédéral. Par là même c'est le parlement qui a bafoué la démocratie de concordance, peut-être le plus légalement du monde selon la lettre, mais certainement pas selon l'esprit. Les mêmes qui, aujourd'hui, reprochent à l'UDC de ne pas respecter la démocratie de concordance, ont approuvé, parfois bruyamment, cette entorse flagrante à celle-ci.
L'UDC en réalité ne mène pas des campagnes indignes d'une démocratie. Elle ne pratique pas la langue de bois, c'est tout. Elle dit clairement les choses comme elles sont. Ce sont les intentions qui lui sont prêtées qui sont indignes. Prenons un exemple récent. Quand l'UDC a demandé à Eveline Widmer-Schlumpf de démissionner de son poste de Conseillère fédérale, cette demande n'était pas indigne, elle n'était pas antidémocratique. Eveline Widmer-Schlumpf n'était pas obligée d'obtempérer, mais, si elle avait eu un peu d'honneur, elle l'aurait fait sachant fort bien qu'elle ne représente pas l'UDC et que sa présence au gouvernement est en fait une imposture.
Ces affirmations sont tellement bien admises, considérées comme vérités d'évangile, que quatre Conseillers fédéraux ont cru bon de les faire leurs le jour de la fête nationale, c'est-à-dire un jour où il conviendrait de rassembler et non pas de chercher à diviser. Trois d'entre eux l'ont certes fait par insinuations - courageux, mais pas téméraires - mais ils comptaient bien que les codes d'interprétation en vigueur fonctionneraient sans qu'il ne soit besoin d'être vraiment explicites et ils n'ont pas eu tort puisque 24 Heures et Le Temps les ont comprises ainsi.
Comme le rapporte 24 Heures de ce jour ( ici ), le 1er août, Micheline Calmy-Rey "a dit ne pas comprendre ceux, qui, aujourd'hui, "veulent que la Suisse se cloître et tourne le dos au reste du monde""; aux yeux de Pascal Couchepin "l'opposition à tout crin n'est pas une vertu helvétique"; "sur son blog, Moritz Leuenberger s'en est (...) pris à la politique d'opposition de l'UDC, "en contradiction avec les fondements de la démocratie"; Samuel Schmid invite à "argumenter et écouter au lieu de mener grand tapage et de diffamer".
Le quotidien lausannois y a vu des pétards lancés contre l'UDC à l'occasion de la fête nationale, histoire d'exclure sans discussion les représentants de 30% de la population, qui seraient au fond moins suisses que les autres, comme il y a des hommes moins égaux que les autres selon Orwell. Seulement une fois dévoilées ces manipulations de la vérité, ces pétards apparaissent comme des manoeuvres pitoyables, comme des pétards mouillés par la pluie du Grütli, de la part de ministres qui ne craignent pas de tomber dans l'indignité.
Francis Richard

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