Prisoners of the Ghostland // De Sion Sono. Avec Nicolas Cage, Sofia Boutella et Nick Cassavetes.
Le tournant que Nicolas Cage a pris dans sa carrière il y a quelques années est finalement ce qui pouvait lui arriver de mieux. Il enchaîne les petites productions et souvent il y a des pépites. Sion Sono (Suicide Club, Tsumetai nattaigyo) réalise ici son premier film en anglais et le fait qu’il engage Nicolas Cage dans le rôle titre fait sens. Prisoners of the Ghostland n’est pas la pépite que j’aurais adoré voir mais c’est aussi sauvage qu’étrange et jusqu’au bout le film tient plus ou moins bien ses promesses. Même pour Cage, je dois avouer que ce film est étrange mais l’intrigue est assez originale pour tenir le spectateur en haleine face aux aventures de Hero. Hero doit donc réaliser une mission impossible son corps dans une combinaison chargée d’explosif. Bien évidemment que Cage va perdre un testicule suite à une explosion (et cela deviendra une sorte de running gag). La première partie du film est bien meilleure que la seconde. Visuellement c’est original et l’on retrouve un peu de cette énergie des films sous acide que Cage aiment tant incarner et en même temps ce côté film asiatique un brin fauché qui sied bien à tout cet univers.
Hero, criminel notoire, est envoyé au secours d'une fille kidnappée ayant disparue dans un univers surnaturel. Au sein de ce territoire qu'on appelle le Ghostland, ils vont essayer de briser la malédiction qui les garde captifs de mystérieux revenants.
Le problème de Prisoners of the Ghostland vient plus de son scénario. Aaron Hendry et Reza Sixo Safai n’ont pas vraiment d’expérience de scénariste et cela se ressent surtout dans la seconde partie du film. Prisoners of the Ghostland a donc une très bonne idée de départ qui a du mal à tenir ses promesses jusqu’au bout. Il y a plein de choses à apprécier dans ce film mais j’aurais peut-être aimé qu’ils utilisent mieux le temps imparti pour développer les personnages (et surtout les secondaires). Le film traine en longueur sur certaines scènes ce qui donne l’impression par moment que Prisoners of the Ghostland dure le double du temps qui lui est donné. Prisoners of the Ghostland n’est pas le pire film de Nicolas Cage, de très loin même, mais je m’attendais à un délire comme ceux qu’il fait en ce moment et moins à un film dont l’expérience totale est un brin décevante. Ce n’est donc pas un trip sous acide comme je m’y attendais mais plutôt un film qui a la gueule de bois à cause d’un mauvais alcool la vieille.
Note : 4/10. En bref, tout n’est pas à jeter dans Prisoners of the Ghostland tant les idées farfelues sont parfois très bonnes mais l’ensemble donne l’impression de ne pas avoir été terminé correctement.
Prochainement en SVOD en France