Il y a tout d’abord Léonard, le triso, véritable souffre-douleur de ses « copains » de classe, qui se laisse racketter sans jamais riposter malgré sa force herculéenne. Il y a ensuite J. Mathieu, condamné à vingt-deux ans de prison pour des crimes qu’il n’a pas commis. Puis il y a Angélique, une femme séquestrée par son oncle depuis le décès de ses parents…
Et Glen Affric, me direz-vous ? Glen Affric est une vallée écossaise située dans les Highland, à l’ouest de Loch Ness. Un endroit qui permet à l’autrice d’insuffler une part de rêve au sein d’un thriller psychologique particulièrement sombre, un endroit idyllique où les personnages pourraient vivre heureux et en paix… mais c’est loin d’être le cas !
« Glen Affric » se sont donc trois histoires qui s’entrecroisent, toutes plus sombres les unes que les autres, vous gardant bien loin de l’Ecosse, au cœur d’un récit mêlant harcèlement scolaire, univers carcéral, séquestration, différence, bêtise humaine, injustice, haine, violence, inceste, cruauté, mais heureusement également une bonne dose d’humanité, d’amitié et d’amour maternel et fraternel.
« Glen Affric » se sont des personnages foncièrement attachants que l’on oublie pas et que l’on quitte avec grand regret. Le personnage de Léonard, en particulier, laissera une trace indélébile dans vos cœur, mais les personnages secondaires ne sont pas en reste : de Nanosh, dit le Gitan, au lieutenant Meyers, en passant par Mona, Vicky, Lola, Sacha, Achour et bien d’autres, aucun ne vous laissera indifférent !
« Glen Affric » s’est également une bonne dose de suspense servie par une plume experte, qui ne vous laisse aucun moment de répit. Cela faisait d’ailleurs longtemps que je n’avais plus dévoré une brique de près de 800 pages à une telle vitesse !
Gros coup de cœur et très vivement conseillé si vous avez aimé « Les Monstres » de Maud Mayeras ou « Le démon de la colline aux loups » de Dimitri Rouchon-Borie !
Glen Affric, Karine Giebel, Plon, 768 p., 21,90€
Ils en parlent également : Célittérature
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