Le soleil généreux, la mer qui scintillait et le port qui résonnait du bruit des machines : fermant les yeux, écoutant les sons qui montaient de la ville, il aurait pu se croire chez lui, à Marseille. Cette pensée le rassura et il redémarra son scooter l’âme en paix, poursuivant son ascension sur la petite route tortueuse. Mais parvenu en haut du rocher de Gibraltar, il tomba dans un guet-apens tendu par les macaques qui y régnaient en maître. Il se fit dépouiller son téléphone et son portefeuille puis son scooter. Et dans son esprit, Gibraltar dépassa alors Marseille.