C'est bien ce que je pensais. At mount Zoomer, le deuxième opus du groupe Québecois formé en 2003 n'est pas à la hauteur du premier, l'excellent et très remarqué Apologies to the Queen Mary (2005). Véritable mine d'or de rock indie minutieux où la formule magique marchait à tout les coups. Mais aujourd'hui est venu le temps de prendre un peu de maturité, en restant sur du bon pop rock lourd, alternatif à souhait. Les loups ont, dit-on dans le très plat pays d'amérique du nord pris la franche relève des Arcade fire. Solidement attachés au sur-puissant et prestigieux label SUB POP ils avancent sans se retourner sur un deuxième album tout aussi jouissif. Là où la galaxie n'a pas de limite ils s'aventurent et instaurent leurs rythmes glacés bien calés; sans crainte de chavirer dans le côté obscur. Sur des précipitations intensives d'éclairs vocaux et répétitions de riffs acides wolf parade impose une dictature dévastatrice (California Dreamer). Sans peur d'une clareté vocale trop proprette, le crooner s'envoie une forte injection rock'n'rollesque (Fine young cannibals), entourée de guitares décidées. La pépite de l'album, selon moi, est et restera Call it a ritual. Ni trop sérieuse, ni trop dévergondée, et pourtant...
Bref, on se revoit dans l'autre vie.
[ Wolf parade - Call it a ritual ]