Les salles de spectacles rouvrent, l’envie de rire à nouveaux et d’oublier ces derniers temps est là ! Voici deux spectacles à voir absolument pour passer un excellent moment x 2 dans la bonne humeur et le fou rire !
Dernier coup de ciseaux… pas près du dernier coup !
Voilà 10 ans que cette pièce récompensée par le Molière de la comédie fait rire Paris (où elle se joue au Théâtre des Mathurins), la France (quand en tournée), le Québec (lors du Festival « Juste pour rire » de Montréal). Et de belles « coupes » sont encore à prévoir !
Il s’agit d’une comédie policière interactive, extrêmement drôle ! Un meurtre est commis dans un salon de coiffure, tous les présents sont des coupables potentiels…au public de résoudre cette énigme menée par un flic pas très ordinaire…
Voilà les ingrédients pour une comédie explosive. Mélangez, rajoutez quelques grosses gouttes d’humour et servir chaud… « chaud » comme le coiffeur, prêt à raviver sa vie sexuelle !
Dès le début les rires retentissent, les blagues fusent, les répliques drôles s’enchainent, et c’est parti pour 2 heures de bonnes humeurs sans cesse.
La pièce s’articule en deux partie : la première se déroule sur scène où le meurtre a eu lieu, les personnages sont tous suspectés, les accusations se lèvent, des complots sont avancés, des propositions sont étudiées … mais rien ne permet d’identifier le meurtrier. Alors voilà une idée de génie : le public qui a assisté à toute la scène est interpellé pour résoudre le crime.
Les lumières se déplacent de la scène sur le public qui devient protagoniste à part entière de la pièce. On pose des questions – plus ou moins pertinentes – auxquelles on aura droit à des réponses – plus ou moins conventionnelles – mais toujours exhilarantes ! Car le jeu d’improvisation des acteurs est impressionnant. Ils répondent du tac au tac, de façon toujours drôle, désobligeante, stridente mais tout le monde y trouve son compte et rit…de son voisin … jusqu’à ce que le voisin ce soit vous ! Si vous êtes permaleux…mieux vous abstenir !
Pour connaître l’identité du meurtrier, rendez-vous au théâtre des Mathurins du mardi au samedi à 21h et le dimanche à 16h30.
>> Cliquez-ici pour en savoir +Magistralement portée par une troupe qui prend du plaisir à se retrouver sur scène depuis plusieurs année, composée du coiffeur, sa collaboratrice et son amant, la cliente du salon, le policier et son assistant.
Rencontre avec Jean-Marie Rollin, qui campe le rôle du coiffeur, pour une interview tirée par les cheveux
- Cela fait plus de 7 ans que vous jouez Jean-Marie, le coiffeur de la pièce. Quel shampoing utilisez-vous pour ne pas vous lasser au bout de tant d’années de pointes fourchues ?
Jean-Marie : Je ne sais pas ce qu’ils ont mis dans le shampoing, mais je suis totalement accro à cette pièce !
La participation du public en fait une expérience unique, iconoclaste, et le succès qu’elle rencontre renforce évidemment mon addiction.
En réalité, le rôle du coiffeur synthétise tous les ingrédients qui me stimulent en tant que comédien : C’est un personnage qui déploie une énergie « folle », développe une palette d’émotions très large et surtout beaucoup de fantaisie.
C’est tout ce que j’aime ! J’adore « mouiller ma chemise » comme on dit, j’en ai besoin.
Il y a un cahier des charges certes, mais je jouis d’une vraie liberté d’interprétation avec ce personnage !
Le texte est savoureux aussi et le fait qu’on ait la liberté de le modifier un peu en fonction de l’actualité, en fait un jouet formidable !
Et puis j’ai la chance de partager la scène avec des comédiens exceptionnels ! Je les admire et les aime profondément. Nous vivons une expérience de troupe et pour moi, ça compte beaucoup ! C’est comme une famille, on se sent moins seul, ça fait du bien.
- Votre personnage est attachant, le public vous aime, rit à vos répliques, mais des soupçons de meurtre gravitent quand même autour de vous. Comment expliquez-vous ces doubles pointes…oops jeux de l’audience ?
Jean-Marie : Le personnage du coiffeur est effectivement TRES sympathique et déclenche l’adhésion du public. Mais c’est à double « tranchant » ! Car en tant que suspect, sa sympathie affichée est une arme. Il s’en sert pour chercher à se disculper en permanence. C’est souvent ENORME ! Tellement énorme qu’il peut être désigné par le public comme le suspect N°1.
A l’instar des autres suspects, lui aussi a de vrais mobiles pour commettre le meurtre.
On découvre alors une vraie détresse chez lui, une fragilité émotionnelle. L’enjeu pour le comédien est de rendre le personnage touchant malgré sa culpabilité avérée. C’est jouissif !
- Quelle coupe pour le coup(abl)e ?
Jean-Marie : Une coupe pour le coupable ? TONDU !!!!! (Oups, désolé…)
- Suivez la pièce sur Instagram : derniercoupdeciseaux
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