Situé maintenant dans le pavillon 4, plus modeste, du Palais des expositions de la Porte de Versailles, il a perdu plusieurs de ses exposants prestigieux. Beaucoup de chocolatiers de renom sont également absents et bien sûr ils manquent, par leur charisme et leur créativité débordante. Les producteurs étrangers manquent à l’appel, sans doute pour des raisons liées à la pandémie.
Les fondamentaux qui sont l’essence même du Salon ont heureusement été maintenus, comme le défilé des robes en chocolat, les ateliers et démonstrations … et puis, surtout, ceux qui sont là sont présents -et bien présents- avec leurs spécialités et des nouveautés.
Les sculptures sont sans doute moins gigantesque qu’auparavant mais j’ai été impressionnée par cette panthère de 1, 60 mètres, réalisée par Maëlig Georgelin dont on se souvient de l’énorme rhinocéros de 40 kilos fait en 2019.
Le chocolatier Hugues Pouget a réalisé une splendide robe cacaotée portée par Sandy Heribert au défilé qui cette année, avait pour thème la “renaissance” et la joie de se retrouver. L'intégralité des fonds de la soirée était reversé à Mécénat Chirurgie Cardiaque, une association qui permet à des enfants défavorisés atteints de malformation cardiaque de se faire opérer en France.
Les chefs d’oeuvres étaient réussis, comme toujours, mais il m'a semblé qu'ils étaient moins nombreux et que beaucoup avaient eu recours à des tissus davantage que les années précédentes. Le public pourra les découvrir deux fois par jour, à 16h et 17h, et notamment les oeuvres signées Jean-Luc Decluzeau, Vincent Guerlais, la maison Pariès, Maëlig Georgelin … et Hasnaâ dont la robe ouvrit le bal, portée par la présentatrice météo de la chaîne M6.
A propos de gâteaux, les bûches étaient bien entendu représentées. Cette année, l’exposition "Bûche, Ô ma bûche" revenait avec de véritables œuvres d’art éphémères imaginées par des chefs pâtissiers emblématiques.
Eux aussi ont plusieurs pralinés comme spécialité. Ils ont d'ailleurs planté leurs propres noisetiers qui ont donné leurs premiers fruits cette année.
Le Salon du Chocolat est aussi l'occasion de découvrir de nouveaux chocolatiers. En voici deux qui sont attachés à la philosophie du "bean-to-bar" littéralement "de la fève à la tablette". Ils revendiquent de fabriquer leur chocolat de A à Z, passant par les étapes suivantes : la torréfaction des fèves sélectionnées, le décorticage, le broyage, le malaxage, le conchage, le tempérage, le moulage et l’enrobage depuis des fèves de cacao. Il faudra compter entre 6 et 9 euros la tablette.
Haasna torréfie ses fèves depuis 3 ans. Elle propose du noir mais surtout un chocolat au lait avec 60% de cacao, dit Dark Milk. Il présente une légère amertume, des notes de caramel, de beurre salé et de fruits exotiques. Son profil aromatique est magnifique et réconciliera les amateurs exclusifs de chocolat noir avec le chocolat au lait.