… pas autant qu’elle, tout de même.
Je me croyais snob littéraire, en réalité, je suis très vulgaire.
J’en ai pris conscience en lisant cet article-là. Il est vrai que quand je consultais mes statistiques de blog, et notamment les recherches par moteur qui ont permis à de nouveaux lecteurs d’arriver sur Ce que tu lis, je riais naïvement. C’est tout de même fou, le nombre de recherches du type “elle baise avec ma femme”, “vieilles baisent dans forêt”, ou encore, gracieux et très sobre, “elle baise”. Je riais sottement, pensant que la gent masculine (ou pas…) avait vraiment des obsessions comiques. Quand tout à coup, je me suis rendu compte que c’était à cause de ma plume, parfois bien cavalière et susceptible de causer ce genre de malentendus. Car, San Antonio m’en préserve, je n’ai jamais écrit d’article sur des vieilles qui s’envoient en l’air dans la forêt de Rambouillet.
Comment une jeune femme aussi bien élevée que moi (les couverts à poisson, la révérence, l’usage du Bottin Mondain n’ont pas de secret pour moi, merci Bon-Papa et bonjour Nadine de Rothschild, même si c’est une roturière comme dit mon père) peut-elle rédiger des titres comme “Joan baise-t-elle avec un mouton” sans rougir de honte? Employer sur son blog, à tort et à travers, des termes qui feraient rigoler toute une colonie de vacances (prout, merde, etc., je passe le reste) et conseiller des lectures coquines à faire se pâmer le Marquis de Sade en personne? Avoir une catégorie d’articles baptisée Sorties cul(turelles)? Halte-là. Tout ça est vraiment dégueulasse répugnant.
Oh, et puis après tout, je m’en fous moque. François Villon, Céline, Bukowski, Paul Auster, T.C. Boyle, Alfred Döblin, Léo Ferré, Virginie Despentes, tous me trouveraient bien bleue à côté d’eux. J’adore leurs grossièretés, leur vulgarité littéraire qui les a propulsés au sommet, et je les contemple du haut de mes petits gros mots avec l’impatience de manier la plume populaire aussi bien qu’ils l’ont fait. Tant pis si ce n’est pas joli dans l’écriture d’une jeune fille. Je m’en bats les … br… tape balance fous moque éperdument! Alors, hop, le Bottin Mondain, tu sais ce que j’en fais? Je me le cale sous le cul les fesses et je tente de me hisser à la cheville de Monsieur Céline. Pour voir sous ses jupes. Car un nom pareil, ça laisse songeur sur la nature sexuelle de l’auteur.
Vive la vulgarité littéraire!
PS : J’ai trois interviews magnifiques à publier sous peu, avec des messieurs magnifiques dedans. Ainsi, les plus délicates d’entre mes lectrices me pardonneront peut-être mes écarts de langage?