Dialogue au Sommet: Peter Bernstein Trio invite Alain Jean-Marie au Sunside

Publié le 06 novembre 2021 par Assurbanipal

invite

Paris, Ile de France, France

Vendredi 5 novembre 2021, 21h

Peter Bernstein: guitare électrique

Doug Weiss: contrebasse

Roberto Gatto: batterie

Alain Jean-Marie: piano

Stéphane Portet, patron du Sunset-Sunside, présente les musiciens avec sa fille âgée de 5 ans. La demoiselle n'est pas intimidée. Adorable. Le Sunset-Sunside est né en 1982. Il fêtera donc ses 40 ans en 2022. Les festivités d'anniversaire seront annoncées en leur temps sur ce blog. Stéphane en a hérité de ses parents, les fondateurs du club. La jeune garde se prépare à prendre la relève.

Une soirée consacrée aux standards joués par des Maîtres. Ca commence tout en douceur. Batteur aux balais. Je chantonne déjà l'air sans retrouver le titre. Ca balance tranquille. Du miel pour les oreilles. Petites attaques de guitare. Peter Bernstein sort du classicisme mais sans brutalité. Juste un peu plus d'énergie. Alain Jean-Marie prend la main et pilote la rythmique. Le batteur est aux baguettes. Le style et le son de la musique me projettent 60 ans en arrière mais avec la même fraîcheur qu'à l'époque. Solo de contrebasse. La guitare ponctue légèrement. Le batteur soutient mezzo voce sur les cymbales. Léger break de batterie. Le quartet repart en souplesse. Pour les spectateurs placés au fond de la salle, comme moi, un écran TV au dessus du bar diffuse le concert en direct. Cela permet de voir les musiciens en plus de les entendre. Sage précaution.

Solo de guitare en intro d'une ballade soyeuse. Un nouveau standard dont le titre m'échappe. Le quartet démarre avec le batteur aux baguettes. Ce n'est pas une ballade finalement. Alain Jean-Marie dirige la rythmique de main de Maître. Ca pulse, nom de Zeus! Ca swingue terrible. La guitare ajoute une grâce en plus. Gros beau son de la contrebasse qui résonne dans le ventre. Doug Weiss accélère tout en restant précis. Fin cliquetis de baguettes. sur les cymbales pour accompagner. Série de breaks de batterie ponctuée par les 3 autres.

Le quartet a joué " Whisper not " ( Benny Golson) suivi de " I love You " (Cole Porter). Cf vidéo sous cet article.

Une ballade. Batteur aux balais. Un petit feeling latino dans le rythme. Un petit air de tango là dedans. Ca chaloupe en douceur et en souplesse. Je ne connais pas cet air mais il est enchanteur. Alain Jean-Marie pilote la yole de la rythmique. Je suis bercé au creux de la vague. Le solo de Doug Weiss ajoute une autre vibration. Le quartet joue tranquille et envoûtant. Dieux que c'est bon!

Le quartet repart sur un air plus jazz et plus vif. Batteur aux baguettes. Hugo Lippi, guitariste français, est venu profiter de la leçon de guitare de Peter Bernstein. Le quartet est fermement impulsé par la contrebasse et la batterie.

Enfin je reconnais un standard. " Love for Sale" (Cole Porter). Je progresse. C'est le titre du dernier album en duo de Tony Bennett & Lady Gaga que je n'ai pas écouté. Batteur aux baguettes. Le quartet balance toujours aussi bien. Ca tricote entre contrebasse et batterie pour accompagner le piano. Quelle fine toile tissent ces 3 là:

Première intro en piano solo. La patte d'Alain Jean-Marie se reconnaît tout de suite. Une ballade dont le titre m'échappe. Batteur aux balais. Le quartet joue si suavement que je m'endors bercé par la musique. C'était " If You could see me now " (Tadd Dameron).

Peter Bernstein fait une déclaration d'amour à Alain Jean-Marie: " Cela fait 30 ans que je voulais jouer avec cet homme. Quand j'ai commencé, il jouait à tous les concerts et il jouait toujours bien. Je voulais jouer comme lui mais, comme je ne pouvais pas, je voulais jouer avec lui ". Bel hommage qu'Alain Jean-Marie a accueilli avec sa modestie et sa discrétion habituelle.

Hommage à Pat Martino (1944-2021), guitariste de Jazz américain décédé le 1er novembre 2021, une influence majeure pour Peter Bernstein. Un air vif, de hard bop. Je ne connais pas. En tout cas, ça swingue terrible. Batteur aux baguettes. Breaks de batterie pour relancer la machine.

PAUSE

La musique est somptueuse. La salle est comble et le public comblé. Moi aussi mais je suis trop fatigué pour suivre. La chronique est donc finie.