Du 24 au 27 mai

Publié le 27 mai 2007 par Tital

24/05/07

Après la journée de travail ponctuée de la visite de l’évêque, je prend le bus avec Roxana et Evlen pour Homs. De Homs, je prend un autre bus, cette fois l’équivalent d’un bon car de tourisme français, pour aller à Alep. Je n’ai pas eu de temps d’attente entre les deux bus et le temps total de trajet s’élève à 4h00. Etant parti à 15h00 de Qaryataayn, j’arrive donc à Alep à 19h00. J’appelle alors François pour qu’il me dise que dire au taxi, et puis finalement je lui passe directement au téléphone le chauffeur, qui m’emmène ensuite vers la seconde mosquée de la ville où François m’attend. Nous marchons 2 minutes pour atteindre son appartement où il vit avec un autre Français qui fait la même chose que lui : une mission avec la Fidesco, une association catholique qui envoie des français dans le monde entier pour des missions locales d’un ou deux ans. Bertrand, son colocataire, n’est pas là pour le moment, nous prenons un café puis nous préparons pour aller dans un bar pour un anniversaire. C’est l’anniversaire d’une franco-marocaine qui vit ici et que connaît un peu François. L’anniversaire est très sympa, elle connaît bien les patrons du bar qui ont tout organisé avec leurs cousins boulanger, patissier etc. A part les propriétéaires du bar et leur frère, il n’y a que des français et je découvre donc encore un paquet de français exilés pour de longues périodes et qui sont pour la plupart en mission avec une association ou enseignants de français dans un quelconque institut ou dans le lycée français de la ville . Un mariage musulman se déroule à côté, plus traditionnel que la normale si bien que même les syriens n’ont jamais vu ce type de mariage. Il y a des musiciens, des gens habillés comme à l’époque mamelouke qui font une haie d’honneur a la mariée avec leurs épées, un derviche tourneur, bref tout le tintouin pour la partie du mariage qui ne concerne que les femmes. La soirée se termine à 2h00 et nous rentrons en taxi chez François.

25/05/07

Lever 8h30, je pars seul vers la vieille ville pour visiter la citadelle, François a des trucs administratifs a faire. Je traverse donc une partie de la ville nouvelle puis les souks de la vieille ville, complètement vides ce vendredi. Tout est fermé sauf les sites touristiques et je passe donc la matinée à visiter principalement la citadelle mais aussi à faire le tour des mosquées et des vieilles maisons de la ville, ainsi qu’à visiter un khan : un caravansérail, ouvert car un des magasins est tenu par un chrétien qui lui travaille le vendredi. La citadelle est plus patite en surface que je ne pensais, je m’imaginais un équivalent de Carcassonne, mais par contre qu’est-ce qu’elle est massive, c’est impressionnant, et la vue sur la ville quand on est tout en haut sur la terrasse de la mosquée : ça fait comme quand on est a Montmartre. Il fait super chaud et donc François a la flemme de me rejoindre en ville, je retourne manger chez lui et je rencontre Bertrand. Il est Bordelais dites donc ! Après le repas on part pour aller voir des françaises qui tiennent un point coeur dans un quartier défavorisé. C’est une autre association catholique francaise qui ouvre des points coeurs comme cela dans de nombreux pays pour y envoyer des français et des françaises s’occuper d’enfants. On passe 2 heures là à jouer au mémory et à faire des puzzles avec les enfants, puis on repart pour l’appartement. François a un rendez-vous donc je reste avec Bertrand boire l’apéro à l’appartement en discutant de tout et de rien, de Bordeaux et d’Alep, de son boulot ici et du mien a Qaryatayn etc. Je ressors ensuite avec Bertrand qui me fait découvrir un très bon restaurant d’Alep. La soirée se passe très bien, je m’entend très bien avec Bertrand aussi et on sort du restaurant à minuit, après qu’il soit allé en courant chercher de l’argent chez un ami car il n’avait pas pris assez d’argent et moi je n’ai plus une seule livre syrienne et je n’ai pas encore pu changer mes travellers car nous sommes vendredi.

26/05/07

Lever 9h00, aujourd’hui je dois participer à un examen blanc de guidage touristique dans Alep. En effet Bertrand et François travaillent aussi un peu dans un institut qui forme des aleppins à une sorte de BTS tourisme. Les examens arrivent et une des épreuves les plus importantes, le guidage, fait l’objet d’une dernière révision pour chaque élève. Ce matin donc deux élèves vont jouer au guide pour nous et nous devons les noter sur leur accueil, leur francais, le contenu de la visite etc. Ca me permet donc d’avoir une visite guidée de la belle maison qui accueille l’institut et du quartier Jdeide, le quartier arménien de la ville qui regroupe de nombreuses églises et belles demeures de bourgeois chrétiens de l’époque mamelouke (13è-17è si je me souviens bien). Ensuite la deuxième visite concerne la grande mosquée, qui ressemble beaucoup à la mosquée des Ommeyades de Damas. Ici il y a un reliquaire de Saint Jean-Baptiste que les gens viennent prier. On visite aussi, pour compléter l’examen, une ancienne basilique transformée il y a longtemps en mosquée et en école coranique. Une fois les visites terminées, le débriefing se fait à la terrasse d’un café au pied de la citadelle, on y mange un bout puis je continue mes visites en compagnie de Claire (une autre de la Fidesco qui est la depuis 9 mois) et de Christina (une irlandaise d’une soixantaine d’années mariée à un militaire français et qui vit actuellement à Abu Dabi. Elle est a Alep pour quelques jours avec son mari). Nous faisons surtout les souks, pour acheter du savon, Christina cherche des nappes et des bijoux pour ses filles. On rejoint ensuite Jean-Baptiste, le mari de Claire (de la Fidesco aussi) et le mari de Christina pour aller visiter le souk des cuivres. C’est un souk assez différent, dans un quartier très pauvre et où les échoppes remplies d’objets en cuivre hyper poussiéreux alternent avec les désosseurs de pneus pour faire des seaux, les forgerons etc. C’est pas vraiment un coin touristique mais c’est très intéressant de voir tous ces artisans de la récup travailler et les forgerons fondre, modeler, marteler le cuivre et l’étain pour fabriquer les plats, les cocottes et les plateaux en cuivre renommés à Alep. Je quitte ensuite les deux couples pour aller trouver un distributeur automatique qui accepte les MasterCard car la très grande majorité n’acceptent que les cartes VISA. Je prend donc un taxi pour l’autre bout de la ville, l’hôtel Méridien, où les gens de la banque Saoudi Fransi nous ont dit qu’il y en avait un. Mais niet, ici aussi c’est VISA. Par contre à l’hôtel Mirage, dans le centre (d’où je viens…) il y en a un. Et oui, en effet, il y en a un. Enfin je peux retirer des livres syriennes et rembourser les emprunts que j’ai fait hier et aujourd’hui. Mes derniers travellers ne seront donc pas changé puisque les banques syriennes étaient fermées hier et aujourd’hui. Je rentre ensuite à l’appartement, nous allons acheter quelques trucs puis nous partons pour une autre fête, donnée pour le départ d’une française dont la mission se termine. L’appartement est énorme, c’est l’appartement de fonction d’un jeune français qui bosse comme commercial dans une entreprise d’import-export. La terrasse est gigantesque et nous y restons jusqu’à 5h00. Retour en taxi (coup de bol énorme d’en trouver un à cette heure !!) et dodo.

27/05/07

Lever 7h15… 2h15 de sommeil c’est pas beaucoup. Je me prépare vite fait et sans bruit pour ne pas réveiller mes hôtes et je pars pour la gare routière. Nouveau bus nickel pour aller à Homs (un peu de sommeil wahou trop bien) où je rejoins Evlen. Bus de ville pour aller à l’autre gare routière où on rejoint Roxana. Nouveau bus pourri pour rentre à Qaryatayn, et nous y voilà vers 13h00. Douche et rédaction de ce texte. Demain c’est Palmyre ! Et mardi les archéologues rentrent à Damas, elles stoppent le chantier pour quelques jours pour qu’un ingénieurs vienne faire les plans. Je crois que je vais aussi arrêter et visiter quelques autres coins avant de partir plutôt que de rester 3 jours seul ici pour étudier juste quelques ossements de plus qui de toutes facons ne finiront pas le travail définitivement. Je vais voir…